ALTRAN finalise la cession de ses filiales brésiliennes déficitaires

23/05/2011 - 10:05 - Option Finance

(AOF) - Altran annonce avoir réalisé la cession de l'ensemble de ses filiales brésiliennes, à savoir la holding Altran do Brasil et ses filiales TCBR (conseil en projets d'infrastructure), ACT (études techniques et conseil en ingénierie) et Arthur D. Little (conseil en stratégie), société en sommeil depuis 2006. La société de conseil en haute technologie a précisé ne pas avoir consenti de garantie de passif dans le cadre de cette cession. Elle a aussi rappelé que les activités d'Altran au Brésil étaient déficitaires depuis 2009. " La cession permet donc au Groupe Altran de se désengager de ses filiales tout en préservant une présence au Brésil ", explique-t-elle. Les sociétés brésiliennes resteront en effet des partenaires du groupe Altran aux moyens de contrats de licences portant sur les marques Altran et Arthur D. Little, et de contrats de services marketing et de support techniques associés. Les repreneurs des sociétés brésiliennes sont leur actuel directeur exécutif, associé à un entrepreneur brésilien fortement impliqué dans la vie économique locale.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe de conseil en technologie est parvenu, grâce à son plan de restructuration, à alléger nettement sa structure de coûts ainsi que sa dette. Le groupe a réglé son problème de respect de covenants bancaires ; - La marge opérationnelle courante devrait s'améliorer grâce aux économies liées aux plans de départs volontaires et à la poursuite de la réduction des coûts indirects ; - Des mesures pour restaurer la confiance de la communauté financière ont été prises, comme la création d'un comité d'audit et la nomination d'administrateurs indépendants ; - Le groupe a annoncé, fin juin 2010, une nouvelle organisation visant à accélérer son développement et à " créer de la valeur pour ses actionnaires ". Cinq groupes d'offres ont été définis avec un responsable " mondial " pour chacun. Le but est de transformer le groupe de simple développeur en " un véritable architecte, un maître d'oeuvre dans les projets qu'il mène pour ses clients " et donc de doper la croissance.

Les points faibles de la valeur

- Le plan de sauvetage n'est pas jugé suffisant pour résoudre les problèmes structurels du groupe. Certains analystes ont le sentiment que les multiples d'Altran valorisent déjà le rebond attendu des marges dans un environnement toujours morose ; - Le groupe subit la pression sur les prix, imposée par ses clients. Parallèlement, l'inflation des salaires des ingénieurs du groupe est à surveiller ; - Certains analystes estiment que le groupe va mettre du temps à s'adapter au changement de configuration dans l'automobile, qui est l'un de ses secteurs de prédilection ; - La mise en oeuvre de la nouvelle organisation va être progressive et nécessitera 12 à 18 mois avant d'être complètement opérationnelle ; - Les analystes attendent également une amélioration de la communication financière ; - Altran ne verse aucun dividende et n'a pas pour projet d'en verser un.

Comment suivre la valeur

- Altran est une valeur très volatile en Bourse ; - Le titre reste soumis à la capacité du groupe à confirmer son redressement ; - Les catalyseurs sur le titre sont : l'accélération de la croissance organique, la cession des entités qui sous-performent (le Brésil et surtout ADL), et la poursuite de l'amélioration du taux de facturation ; - Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité ; - La qualité des solutions mises en place pour favoriser la mobilité des ingénieurs est décisive dans les périodes de difficultés conjoncturelles ou sectorielles.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre. FTB/ACT/