VALLOUREC : acquisition en Arabie saoudite

23/05/2011 - 18:06 - Option Finance

(AOF) - Vallourec a annoncé l'acquisition pour 135 millions de dollars de Saudi Seamless Pipes Factory Company Limited " Zamil Pipes ", la première société de transformation et de finition de tubes OCTG sans soudure en Arabie saoudite. Localisée à Dammam, Zamil Pipes se situe à proximité de la nouvelle unité de filetage VAM de Vallourec, actuellement en cours de construction et dont la mise en service est prévue pour le second semestre 2011. En complément de ce projet, l'acquisition de Zamil Pipes apportera à Vallourec des installations de traitement thermique et de filetage déjà opérationnelles d'une capacité de 100 000 tonnes de tubes par an. Avec ces deux entités, Vallourec renforcera sa présence locale dans le Royaume, grâce à des capacités de finition supplémentaires et des délais de production plus courts pour servir le marché OCTG premium en Arabie saoudite. Le Royaume d'Arabie saoudite, à travers sa compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco, est le premier producteur mondial de pétrole et l'un des principaux clients de Vallourec avec une demande croissante de tubes OCTG premium.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vallourec est le co-leader mondial du marché des tubes en acier sans soudure, destinés principalement aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique ainsi qu'à d'autres applications industrielles, avec environ 10% de part de marché. C'est aussi le leader mondial des solutions tubulaires premium destinées principalement aux marchés de l'énergie ; - Vallourec bénéficie d'un savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients ; - La fiabilité de ses tubes permet au groupe de pratiquer des prix élevés, un atout en temps de crise ; - Le nouveau dirigeant du groupe, Philippe Crouzet, qui vient de chez Saint-Gobain, a l'expérience des industries cycliques ; - Avec un programme d'investissement important, Vallourec prépare activement l'après-crise. Le groupe a récemment investi dans le gaz non conventionnel, énergie dont la demande est en plein essor aux Etats-Unis ; - Les investissements réalisés au Brésil, marché à fort potentiel, devraient lui procurer un avantage concurrentiel important ; - Le groupe réalise plus de 40% de son activité dans les pays émergents, un des taux les plus élevés au sein des sociétés du CAC 40. Il poursuit notamment une stratégie de maillage en Chine avec des prises de participation dans des sociétés locales ; - Grâce à la solidité de son bilan, Vallourec est en mesure de saisir de nouvelles opportunités de développement dans les solutions tubulaires premium ; - Le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) détient environ 5% du capital, ce qui confirme l'intérêt stratégique de l'activité de Vallourec.

Les points faibles de la valeur

- 2011 sera un exercice de redressement mais les marges devraient rester stables. Il faudra attendre 2012 pour les voir s'améliorer ; - Les commandes des tubes pour les centrales électriques reculent du fait des reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe ou d'une concurrence exacerbée en Chine et en Inde ; - L'activité de Vallourec n'est pas exposée au Japon mais la question du nucléaire constitue pour le groupe le principal enjeu avec le risque de voir gelés de futurs programmes d'investissements ; - Le rendement de l'action est très faible.

Comment suivre la valeur

- L'activité cyclique est très sensible à l'évolution de la conjoncture, en particulier aux Etats-Unis. Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du dollar car les coûts de production de ses usines européennes sont majoritairement libellés en euros, alors que leurs revenus s'établissent en dollars ; - La division pétrole et gaz représentant 50% du chiffre d'affaires, le groupe est très sensible au prix du baril de pétrole. Ce dernier détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et la demande de tubes de forage. Le titre est donc favorisé dans le cas d'un cours élevé du pétrole ; - A suivre, les projets du géant brésilien Petrobras qui envisage d'investir plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2014. Vallourec compte sur la mise en production de son usine au Brésil pour en profiter ; - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour celles, comme Vallourec, offrant des produits à haute valeur ajoutée ; - Le débat sur la sûreté nucléaire pourrait renforcer les énergies fossiles avec un éventuel impact positif sur le prix du gaz, rendant encore plus rentables les shale gaz (gaz de schiste) sur lesquels Vallourec intervient ; - Le capital du groupe est très morcelé, ce qui rend le groupe opéable. Bolloré, qui détient seulement 5% du capital ne peut être considéré comme un actionnaire de référence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements. FTB/ACT/