SG Cross Asset Research continue à surpondérer les obligations d'Etat

26/05/2011 - 17:28 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Dans le contexte d'un nouveau rebond marqué du marché actions alimenté par la Fed, nombre de commentateurs s'interrogent sur les raisons de la faiblesse persistante des rendements obligataires mondiaux malgré l'état désastreux du bilan des secteurs publics. La plupart d'entre eux invoquent, pour justifier cette situation, la deuxième phase de l'assouplissement quantitatif et tablent par conséquent sur une sensible hausse des rendements dès la fin du programme de rachat de la Fed attendue en juin", note Albert Edwards de SG Cross Asset Research. "Nous pensons pour notre part que les rendements obligataires devraient atteindre de nouveaux plus-bas." "Bien que nous reconnaissions pleinement l'état calamiteux des finances publiques résultant du transfert, pendant des années, du poids de la dette massive du secteur privé au secteur public, nous anticipons toujours une nouvelle crise déflationniste qui conduira les rendements des obligations d'Etat à de nouveaux plus-bas avant que la prodigalité des gouvernements et la planche à billets de la Fed ne nous ramènent à une inflation et à des rendements obligataires à deux chiffres. Nous continuons pour l'instant à largement surpondérer les obligations d'Etat." "Russell Napier, éminent historien des marchés financiers et consultant chez CSLA (...) estime que l'expansion massive du bilan de la banque centrale n'est pas parvenue à doper la masse monétaire au sens large des pays occidentaux et que ce soutien monétaire massif a été à la place transféré aux pays émergents via des interventions sur les marchés des changes visant à maintenir la parité entre les devises émergentes (notamment le renminbi chinois) et le dollar, plus faible. Conjuguée à l'impact de l'érosion du dollar qui pousse le prix des matières premières à la hausse, la version de l'assouplissement quantitatif propre aux pays émergents a conduit à un état de surchauffe et à une situation inflationniste." "Les pays émergents sont dorénavant plus enclins à opter pour un resserrement monétaire agressif autorisant, par exemple, l'appréciation des devises, ce qui devrait mettre un terme à l'appétit des pays émergents pour les bons du Trésor américain. Ce sont les pays créditeurs, la Chine et d'autres marchés émergents, et non les Etats-Unis, pays débiteur, qui restreindront la liquidité mondiale. Il s'ensuivra ce que Russell qualifie de grande réinitialisation qui devrait pousser les rendements obligataires réels à la hausse aux Etats-Unis et conduire le S&P, dans un contexte d'effondrement déflationniste, à des plus-bas historiques, équivalents aux niveaux extrêmement bon marché d'un S&P à environ 400 selon le ratio PER de Shiller." AUT/ALO