TECHNIP : début de la construction de l'unité FLNG de Shell

30/05/2011 - 08:18 - Option Finance

(AOF) - Shell a donné son accord aujourd'hui au consortium Technip Samsung (TSC) pour démarrer la construction de la première unité flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG) au monde. TSC réalisera l'ingénierie, la fourniture des équipements, la construction et l'installation de l'unité que Shell mettra en oeuvre sur son champ de gaz Prelude, au large de la côte nord-ouest de l'Australie. Ancrée en pleine mer à quelques 200 kilomètres des côtes les plus proches, l'unité FLNG Prelude produira du gaz des champs offshore et le liquéfiera directement à bord par refroidissement. La conception détaillée de cette installation innovante sera réalisée par TSC dans les centres opérationnels de Technip à Paris (France) et Kuala Lumpur (Malaisie), et la construction se fera sur le chantier naval de Samsung Heavy Industries (SHI) à Geoje (Corée) où a eu lieu la cérémonie de signature de l'accord. Thierry Pilenko, Président-Directeur Général de Technip a commenté : " une fois de plus, Technip est le partenaire clé d'un client visionnaire désireux de repousser les limites de la technologie. Ce grand projet représente une véritable percée pour l'industrie de l'énergie et une vraie révolution pour les développements gaziers en mer. Technip est à la fois heureux et fier d'apporter son expertise, son savoir-faire et les compétences de ses trois segments d'activité -Subsea, Offshore, Onshore - qui joueront un rôle déterminant dans le succès du FLNG Prelude. A travers notre relation de long terme avec Shell et Samsung, nous espérons que ce projet sera le premier d'une longue série ".

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Les points forts de la valeur

- Le spécialiste de l'ingénierie et de la construction de projets clés en main destinés aux secteurs pétrolier et pétrochimique bénéficie de la croissance structurelle de la demande de pétrole avec l'industrialisation et la montée du niveau de vie dans les pays émergents ; - En étant présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, Technip est bien positionné pour remporter un certain nombre d'appels d'offres lancés par les compagnies pétrolières ; - Technip a mis en place une stratégie qui privilégie la rentabilité plutôt que la conquête effrénée de contrats géants, une plus grande sélectivité des commandes et une meilleure diversité en termes de segments, marchés et zones géographiques ; - Le marché de la construction offshore est dynamique car, selon les spécialistes, plus de 30 gisements de plus de 1.000 mètres de profondeur d'eau entreront en service d'ici à 2014 ; - Technip a développé une politique de proximité et bénéficie désormais d'une offre à " contenu local " avec des implantations au Brésil et en Angola. Il a annoncé début 2011 un nouveau projet d'investissement au Brésil, qui lui permettra de renforcer localement sa capacité de fabrication de conduites flexibles, segment sur lequel il est leader mondial ; - Le groupe a réussi à redresser sa rentabilité ; - Le niveau du carnet de commandes offre une très bonne visibilité sur l'activité du groupe ; - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité ; - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises ; - L'intégration de la valeur au sein du CAC 40 en septembre 2009 a accru sa liquidité.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité s'améliore sur la reprise des investissements des majors pétrolières mais les investisseurs attendent avant tout des contrats d'envergure. D'autant que la valeur a connu un beau parcours en 2010 (+40%) avec de nouveaux plus hauts historiques ; - Après un tel parcours, les exigences des investisseurs vont être fortes pour cette année. Or le groupe prévoit un léger tassement de sa marge ; - Les capacités excédentaires du marché restent élevées ; - Technip évolue sur un marché très concurrentiel, marqué par l'apparition de nouveaux acteurs.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Les prix élevés actuels rendent beaucoup de projets rentables ; - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. Mais elles sont confrontées à un double défi : compenser le déclin naturel de leurs champs matures, plus précoce qu'anticipé, et trouver de nouvelles réserves. Elles vont donc devoir investir massivement ; - Le secteur devrait bénéficier à l'avenir du retour sur le marché de projets retardés et de la reprise progressive de l'activité dans le golfe du Mexique (GoM). L'évolution au sein du GoM sera en effet déterminante puisqu'une réouverture de ce marché pourrait rapidement provoquer une raréfaction de l'offre ; - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour des produits à haute valeur ajoutée ; - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar ; - Surveiller le carnet de commandes qui permet de prévoir les tendances futures d'activité ; - A suivre notamment les projets du géant brésilien Petrobras qui envisage d'investir plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2014. Technip est l'un des groupes parapétroliers ayant tissé des liens importants avec le Brésilien et pourrait donc en profiter ; - Avec 23% de son activité réalisée au Moyen-Orient en 2009, la conjoncture politique de cette région est à examiner de près ; - Le secteur est en pleine concentration.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/