Dette souveraine espagnole : des opportunités d'achat (Axa IM)

30/05/2011 - 11:55 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Malgré leur faiblesse, les indicateurs de l'économie espagnole s'améliorent. Ainsi, le PIB a crû de 0,3% au premier trimestre 2011, grâce à la vigueur des exportations et en dépit du déclin continu de l'investissement. Soulignons que les exportateurs en biens manufacturiers ont maintenu leur part de marché vis-à-vis de leurs partenaires de la zone euro. Selon les dernières enquêtes locales et régionales, le parti socialiste perd le soutien de ses principaux bastions électoraux. La montée du ressentiment populaire pourrait même entraîner des élections anticipées", note Axa IM. "L'opposition, malgré ses critiques quant à la gestion de la crise par le Premier Ministre Zapatero, se dit prête à poursuivre les réformes structurelles de l'offre. Le nouveau contexte politique ne change pas les perspectives de long terme de l'Espagne, même si une période d'incertitudes pourrait s'avérer négative pour son marché de la dette publique." "Dans ce nouveau paysage politique régional, un stock important de dette cachée, par certaines entités publiques commence à émerger. Alors que le crédit de certains gouvernements locaux ou régionaux pourrait souffrir de ces révélations, nous estimons que la position totale de l'Etat reste sauve. Selon nous, cette dette cachée s'élèverait à moins de 40 milliards d'euros (4% du PIB), ce qui, ajouté à la dette publique de 2010 (60,1% du PIB), serait encore largement inférieur à celle de l'Allemagne (83,2%) ou de la France (81,7%)." "Nous restons confiants quant à la solvabilité du pays. Une fois la dette cachée comptabilisée, la dette publique s'élèvera au dessus de 70% du PIB cette année, un niveau restant gérable. La croissance potentielle, sévèrement ébranlée par l'éclatement de la bulle immobilière, avoisine actuellement 1%. Elle devrait accélérer dans les années à venir, alors que la construction se contracte moins rapidement et que les capitaux sont réalloués vers des secteurs à plus forte croissance." "La position extérieure nette est très négative (-77% du PIB), suite à plusieurs années de forts déficits courants et reste le maillon faible de l'Espagne. Néanmoins, le déficit courant s'améliore significativement, passant de 10% du PIB en 2008 à moins de 4% au premier trimestre 2011. Ainsi, si la dette souveraine espagnole reste sensible aux évènements extérieurs, tels que la crise de la dette grecque, cette faiblesse nous semble temporaire et offre des opportunités d'achat." AUT/ALO