(AOF) - Les marchés européens ont creusé leurs pertes en fin de séance dans le sillage de la détérioration de la tendance à Wall Street. Dans des volumes faibles, le CAC 40 a fini sous les 3900 points. Les investisseurs s'inquiètent du ralentissement de la croissance aux Etats-Unis et de la situation financière de la Grèce, dégradée hier par Moody's. Toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le rouge. Le principal indice parisien a clôturé en repli de 1,89% à 3889,87 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 1,44% à 2306,32 points. A Londres, Kingfisher a cédé 1,03% à 279,20 pence après avoir publié ses résultats du premier trimestre. Le numéro un européen des magasins de bricolage a dévoilé une performance légèrement moins bonne que prévu et a annoncé des perspectives difficiles. Le groupe qui possède les enseignes Castorama et Brico Dépôt en France a fait état d'un bénéfice de 174 millions de livres, en hausse de 19,1% au premier trimestre, clos fin avril. Le consensus Reuters s'élevait à 178 millions de livres. En France, Air France a perdu 2,42% à 11,28 euros. L'association du transport aérien international (IATA) a publié ses statistiques de trafic pour le mois d'avril, qui indiquent une reprise des marchés internationaux. Celui-ci a enregistré une croissance de 16,5%. Le trafic bénéficie d'une base de comparaison favorable, l'espace aérien européen étant fermé en avril 2010 à cause de la crise des cendres volcaniques. Le trafic a cependant dépassé de 7% le sommet avant récession du début de 2008. En revanche, Xilam n'est pas resté faire de la figuration et s'est envolé de 33,52% à 2,35 euros après avoir annoncé une nette amélioration de sa rentabilité en 2010. L'année dernière, la société de production audiovisuelle et multimédia a multiplié par 5 son résultat net à 500 000 euros et par 2 son résultat opérationnel à 600 000 euros. Sa marge opérationnelle a représenté 7,3% du chiffre d'affaires contre 3%, un an plus tôt. Le groupe a précisé que cette forte amélioration de la rentabilité opérationnelle provenait principalement du niveau record du catalogue réalisé sur cet exercice.
La productivité non agricole s'est élevée à 1,8% au premier trimestre aux Etats-Unis, à comparer avec une première estimation de 1,6%. Le coût unitaire du travail a, lui, augmenté de 0,7%. Il avait été annoncé en hausse de 1% en première estimation. 422 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées au cours de la semaine du 28 mai, à comparer avec un consensus Reuters de 415 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 424 000 à 428 000. Les commandes à l'industrie ont reculé de 1,2% en avril aux Etats-Unis. Le consensus Reuters était de -1%. Le chiffre de mars a été révisé de +3,4% à +3,8%. A la clôture, l'euro cote 1,4410 face au billet vert.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5