Fort potentiel du marché du high yield (HSBC Global AM)

08/06/2011 - 16:54 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La poursuite de ce mouvement nous semble justifiée dans la mesure où les fondamentaux du marché restent inchangés, en particulier la bonne orientation de la qualité de crédit des émetteurs. A titre d'illustration, le taux de défaut des émetteurs High Yield Euro se maintient à seulement 2% au cours des douze derniers mois, soit nettement en dessous de sa moyenne de long terme (qui se situe entre 4% et 5%)", note Philippe Igigabel, gérant de HSBC GIF Euro High Yield Bond. "Ceci s'explique par la politique financière très prudente des émetteurs au cours des deux dernières années, période durant laquelle priorité a été donnée à la baisse des coûts, au désendettement et à l'allongement de la maturité moyenne de la dette. Point selon nous très important, ce comportement prudent continue de prévaloir chez la grande majorité des émetteurs. Cela leur permettrait notamment d'être bien préparés en cas de ralentissement économique inattendu." "Aujourd'hui encore, de nombreuses opportunités d'investissement sont donc présentes sur le marché du High Yield en zone euro, notamment parmi les émetteurs relativement bien notés qui constituent toujours, selon nous, le segment de marché le plus attractif en termes de performance ajustée du risque. Cela s'est d'ailleurs vérifié en mars lorsque les inquiétudes liées aux événements au Japon ont affecté avant tout les émetteurs les plus faibles." "Enfin, à l'heure où les investisseurs obligataires sont plus que jamais à la recherche de rendement et que les alternatives aux obligations High Yield ont plus ou moins disparu (les produits de crédit structurés tels que les CDOs notamment), nous pensons que la demande pour les obligations High Yield devrait rester un facteur de soutien pour le marché." "L'impact des hausses de taux à venir sur le marché du High Yield devrait être minime. En effet les marchés High Yield sont particulièrement décorrélés des titres souverains : à titre d'exemple, la corrélation historique entre le fonds HSBC GIF Euro High Yield et l'indice Merrill Lynch EMU Direct Government est proche de zéro : calculée sur une base mensuelle, elle s'établit à -0,07 sur longue période (depuis fin 2000) et à +0,09 au cours des douze derniers mois. Cette corrélation quasi-nulle s'explique par le fait que les hausses de taux se produisent lorsque le contexte économique est favorable." "Or ces périodes d'expansion sont en général favorables à la qualité de crédit et correspondent donc à des phases de resserrement de spread. Ces resserrements tendent à compenser les hausses de taux. Une allocation au marché High Yield apparaît ainsi comme une source de diversification particulièrement intéressante dans un contexte de hausse des taux." "Notre opinion positive sur le marché en général se traduit par notre ratio d'investissement élevé (par le biais de ventes de protections sur le marché des CDS). Notre position sectorielle la plus marquée est notre sur-exposition sur le secteur financier, et particulièrement sur les obligations subordonnées émises par les principales banques et assurances européennes. Ces obligations nous semblent particulièrement attractives car elles restent décotées alors même que la qualité de crédit des banques ne cesse de se renforcer (sous la pression des régulateurs) : ainsi, les obligations Tier 1 émises par les banques européennes les plus solides (notation moyenne BBB+) s'échangent à des rendements en ligne avec ceux d'un indice BB/B." "Cette stratégie a très bien fonctionné au cours des derniers mois, les financières n'étant que peu affectées par les problématiques liées aux prix de l'énergie et des matières premières. Nous anticipons que cette tendance positive se confirmera au fur et à mesure que les bilans bancaires se renforceront. Parallèlement, nous sommes prudents sur les ratings B/B-/CCC où la plus grande partie de notre exposition est centrée sur les secteurs non-cycliques (télécommunications et santé en particulier). Ces émetteurs sont en effet lourdement endettés et environ 70% d'entre eux appartiennent aux secteurs cycliques (industries de base, biens d'équipement, consommation cyclique et services cycliques). Certains d'entre eux pourraient connaître en 2011 un environnement plus difficile qu'en 2010, en raison notamment de la hausse du prix des matières premières." AUT/ALO