(AOF / Funds) - "L'EURUSD a débuté la semaine en testant le niveau de 1,47 sans le franchir pour finir en dessous de 1,45 malgré l'annonce d'une prochaine hausse des taux directeurs de la BCE. De fait, ce sont de nouveau les tensions entre la BCE et les autorités européennes, principalement l'Allemagne, qui sont à l'origine du regain de faiblesse de l'euro", note Natixis dans sa revue hebdomadaire. "Le ministre des Finances allemand W. Schaüble a de nouveau plaidé en faveur d'une restructuration certes volontaire de la dette grecque, sous la forme d'une extension de la maturité à sept ans des obligations grecques actuelles, allant donc bien au-delà d'un simple roulement volontaire des obligations arrivant à échéance." "Sachant que les agences de notation considéreraient une telle action comme un défaut, l'euro est donc reparti à la baisse face au regain d'aversion au risque favorable au dollar. Ce dernier est pourtant fragilisé également depuis quelques semaines par la dégradation des indicateurs d'activité dont l'emploi, ce qui a renforcé l'idée que la politique monétaire de la Fed sera durablement inchangée." "Ces perspectives monétaires plaident pour un dollar faible dans les prochains mois, sauf durant les épisodes d'aversion au risque comme ces derniers jours. Face à la chute des actifs risqués, le dollar s'est de fait redressé contre la plupart des devises, à l'exception du yen, qui a également joué le rôle de valeur refuge, et du NZD, qui a été soutenu par des anticipations de hausse des taux de la RBNZ." "Le GBP s'est effondré en fin de semaine jusqu'à 1,622 contre USD à la suite de la publication d'une forte chute de 1,7% de la production industrielle, ce qui renforce le sentiment que la croissance est particulièrement affectée par la cure d'austérité et que la BoE maintiendra sa politique monétaire durablement inchangée." "Dans la semaine à venir, la volatilité implicite devrait augmenter sachant que l'on aura de nombreuses statistiques d'activité américaines qui pourraient entretenir les craintes d'une rechute de la croissance américaine cet été. En zone euro, ce sera aussi les discussions sur la dette grecque qui domineront le marché des changes. Au final, l'EURUSD peut bien évoluer dans une fourchette entre 1,43 et 1,46 dans la semaine à venir." AUT/ALO