Taux : UFG-LFP privilégie les Etats périphériques à CT, core à LT

16/06/2011 - 11:20 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous orientons la gestion de nos portefeuilles en privilégiant les titres des Etats périphériques à court terme, les titres indexés sur l'inflation à moyen terme et les obligations des Etats core de la zone euro ou du secteur privé, bancaires ou d'entreprises, à plus long terme. Si le positionnement du marché face à une hausse fortement anticipée des taux directeurs en juillet est un risque, nous restons sous-pondérés sur les marchés de taux en raison d'un niveau de valorisation excessif", écrit UFG-LFP dans sa lettre de juin 2011. "Nous devrions neutraliser notre sous-exposition entre 3,25% et 3,50% de taux à 10 ans allemand, ce niveau nous semblant en cohérence avec le retour à la neutralité de la politique monétaire à 2%. Dans ce contexte, nous considérons qu'une forte dégradation de la conjoncture mondiale est notre principal risque de sous-performance." "La détente des rendements au cours du mois de mai s'explique par une conjonction favorable d'éléments : doutes sur la vigueur de la croissance américaine, inquiétudes sur les finances des pays du sud de l'Europe et sur l'obtention de l'aide du FMI à la Grèce et, enfin, recul du prix des matières premières. Le niveau des taux long terme des deux côtés de l'Atlantique (à 10 ans très proche de 3%) ne nous paraît cependant pas soutenable du fait de la durabilité de ces facteurs." "Côté croissance, la déception américaine nous semble temporaire. En zone euro, les pays du nord affichent à l'inverse une poursuite de la reprise et dans les pays émergents ce ne sont pour l'instant que des craintes de ralentissement suite aux resserrements monétaires, qui planent. Côté dettes périphériques, plus que jamais nous avons la conviction de l'impossibilité à brève échéance d'abandonner à son sort un pays européen, tant les dégâts occasionnés seraient pour tous immenses." "Le jeu consiste cependant à obtenir un maximum d'efforts de la part des pays en détresse afin d'en minimiser le coût final à se partager. Sur les matières premières enfin, si la chute des prix a été violente, elle n'en demeure pas moins limitée et la tension sur le partage des ressources naturelles dans un monde toujours en croissance élevée (supérieure à 3,5%) reste d'actualité." AUT/ALO