CARREFOUR : distribution des actions DIA aux actionnaires

05/07/2011 - 18:41 - Option Finance

(AOF) - Carrefour annonce que, conformément à la septième résolution adoptée par son assemblée générale des actionnaires et suite à l'approbation par la Comisi[-94]¢n Nacional del Mercado de Valores (CNMV) du prospectus de DIA, le détachement, la livraison et la première cotation des actions DIA sur les bourses espagnoles sont intervenues ce jour. Le distributeur ajoute que le cours d'ouverture de l'action DIA sur les bourses espagnoles s'est élevé à 3,40 euros, reflétant la valeur réelle de l'action DIA au jour de la mise en paiement du dividende. Il correspond au montant du dividende imposable reçu en nature sous forme d'actions DIA par action Carrefour ouvrant droit aux dividendes. Pour les besoins de l'imposition des actionnaires de Carrefour personnes physiques résidentes en France, ce montant de dividende par action constitue un revenu distribué, éligible à l'abattement de 40% ou au prélèvement forfaitaire libératoire au taux de 19%. Le montant total du dividende imposable reçu sous forme d'actions DIA par chaque actionnaire de Carrefour devra être déterminé en multipliant le nombre d'actions DIA reçues par l'actionnaire par 3,40 euros. Ce cours d'ouverture de 3,40 euros devra également être retenu par l'actionnaire de Carrefour en tant que prix d'acquisition par action DIA reçue sous forme de dividende en nature, en cas de cession ultérieure des actions DIA pour les besoins du calcul du gain net réalisé au titre de la cession.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Carrefour est le deuxième distributeur mondial, derrière l'américain Wal-Mart, et premier distributeur européen ; - La marque Carrefour bénéficie d'une forte notoriété ; - Lars Olofsson, à la tête de Carrefour depuis fin 2008, a imposé au groupe un virage stratégique majeur : recentrage sur la marque Carrefour et politique de prix plus bas et plus constants ; changement radical de management, avec notamment l'arrivée d'un ancien de chez Tesco à la tête de la division française ; - Les activités internationales (50% du chiffre d'affaires) sont plus dynamiques et plus profitables en moyenne que celles des pays matures.

Les points faibles de la valeur

- La confiance des investisseurs a été entamée par deux avertissements sur résultats en deux mois au second semestre 2010 et la contre-performance persistante des hypermarchés au Brésil ; - Les projets de cotation de Carrefour Property, le pôle immobilier, et d'indépendance de Dia, la branche discount, annoncés début mars 2011, suscitent la plus grande réserve de la part des analystes qui estiment que ces choix ne sont pas favorables au groupe : la 1ère opération risque d'entraîner des charges opérationnelles très lourdes pour les hypermarchés européens et de renchérir le coût du crédit pour le groupe tandis que la 2nde, avec une cotation prévue le 5 juillet à Madrid, fait sortir Carrefour d'une activité à très fort potentiel, notamment dans les pays émergents. Le fonds américain Knight Vinke, propriétaire de plus de 1% du capital de Carrefour, mènerait d'ailleurs une fronde contre le projet de cotation de Carrefour Property et tenterait de rallier d'autres investisseurs institutionnels à sa cause ; - Le départ de Jean-Martin Folz de son poste d'administrateur et de vice-président est un indice de divergence également en interne, qui soulève une fois de plus les problèmes de gouvernance chez Carrefour ; - Les difficultés dans les hypermarchés, du fait du changement des habitudes de consommation en France avec un attrait plus grand pour les magasins de proximité, restent l'une des principales préoccupations des investisseurs. Le nouveau format d'hyper " Carrefour Planet " peine à convaincre ; - Les conditions de marché sont structurellement difficiles en France (forte présence des indépendants/franchisés), en Belgique (présence marquée des discounters) et en Italie (prédominance du commerce traditionnel), qui sont 3 des principaux marchés du groupe ; - Certains se demandent également si la stratégie de pratiquer des prix plus bas ne va pas peser sur sa solidité financière. La dette nette du groupe s'est déjà nettement alourdie à près de 8 milliards d'euros en 2010 ; - Le poids des pays émergents dans le chiffre d'affaires est beaucoup plus faible que Casino.

Comment suivre la valeur

- La consommation de produits alimentaires est traditionnellement peu cyclique mais les habitudes de consommation ont fortement évolué ces dernières années. - Toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - Le redressement de la rentabilité, objectif n°1 de la direction, est à surveiller. 2011 sera à ce titre un exercice clé ; - A suivre également le déploiement des " Carrefour Planet ", tout nouveau concept d'hypermarchés visant à reconquérir la clientèle ; - En cas d'échec des chantiers européens du groupe, les analystes n'excluent par la vente des actifs de Carrefour dans les pays émergents. Mais cela serait dommageable pour les perspectives de croissance du groupe à moyen terme ; - Les actionnaires de référence (Groupe Arnault et Colony Capital) exercent une forte pression sur la stratégie du groupe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Tout l'enjeu d'une croissance durable pour les grands acteurs français, que sont Carrefour et Auchan, repose notamment sur la relance de leurs hypermarchés français. Ils représentent le coeur de l'activité de ces groupes, d'où leur intérêt stratégique. Pourtant, alors qu'ils constituent le premier contributeur à son chiffre d'affaires et à son résultat, les hypermarchés français de Carrefour n'ont cessé d'enregistrer des performances décevantes par rapport à la concurrence. Pour réinventer l'hypermarché, Carrefour vient de lancer un nouveau concept : Carrefour Planet. L'objectif est de permettre au client de ne plus envisager les courses comme une corvée. Ce nouvel hypermarché s'organise autour de neuf univers dont la beauté, le bio, le marché (produits frais), ou les loisirs, et s'inspire du grand magasin, multi-spécialiste. De grandes marques (L'Oréal, Apple, Coca Cola) ont investi ce nouveau concept avec des stands dédiés. FTB/ACT/