Fidelity Patrimoine garde un biais pro-cyclique pour le 2e semestre

08/07/2011 - 15:03 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le premier semestre 2011 se caractérise par une absence de tendance très claire sur les marchés financiers et par une hausse générale de la volatilité. Les écarts de performance entre les grandes classes d'actifs se révèlent peu marqués sur les six premiers mois de l'année. Dans la zone euro, les obligations Investment Grade progressent de 0,6%, faisant à peine mieux que le monétaire, tandis que les actions progressent d'un peu moins de 5%, mais avec des écarts sensibles sur la période puisqu'on constate un écart de près de 10% entre le plus haut et le plus bas", note Fidelity. "Les performances des actifs internationaux mesurées en euro sont plus dispersées et assez nettement négatives, en raison de la forte appréciation de la devise européenne sur le semestre. Malgré les craintes sur la dette des pays périphériques, la devise européenne s'est appréciée de plus de 8% contre le dollar au cours des six derniers mois, dopée notamment par la divergence des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique. Sur le semestre, les actions internationales affichent un recul d'un peu plus de 4% en euro, tandis que les matières premières baissent de près de 10%." "On assiste à une interruption des tendances observées au dernier trimestre 2010 : les rendements des obligations d'Etat ont cessé de se tendre au cours des six derniers mois, tandis que s'interrompait également la hausse des actions et des matières premières. Trois facteurs principaux sont à l'origine de ces tendances : le tassement progressif de la croissance économique, la montée de l'aversion pour le risque provoquée par le tremblement de terre au Japon, la crise grecque." "Au sein des différentes classes d'actifs, quelques tendances plus marquées se détachent. Pour les actions, on note une forte sous-performance du marché japonais, pénalisé par le tremblement de terre, ainsi qu'une nette surperformance de la zone euro qui s'explique pour l'essentiel par la hausse de l'euro sur le marché des changes. Au niveau sectoriel, on assiste à un redémarrage des secteurs défensifs, et plus particulièrement la santé et la consommation non-cyclique, tandis que les secteurs plus cycliques et la finance étaient pénalisés par les signes d'un ralentissement de la croissance et par les craintes sur les dettes publiques européennes. Cette rotation sectorielle, particulièrement marquée, s'inscrit en nette rupture par rapport aux tendances de la fin 2010." "Dans l'univers obligataire enfin, les obligations d'entreprise ont continué à surperformer les obligations d'Etat. Les obligations à haut rendement de la zone euro progressent par exemple de près de 5% sur le semestre. Le maintien d'une croissance mondiale honorable me semble constituer le scénario le plus probable au second semestre. La dissipation des effets récessifs du tremblement de terre au Japon et la probable décrue progressive de l'inflation devraient constituer des facteurs de soutien pour l'activité." "Le maintien de conditions financières très accommodantes et la bonne santé des entreprises sont également des éléments positifs. La nécessaire réorientation plus restrictive des politiques budgétaires et la poursuite du désendettement des ménages seront toutefois un frein pour la croissance à moyen terme dans les pays développés. Les deux risques principaux associés à ce scénario concernent l'évolution des cours des matières premières et le règlement de la crise grecque." "Dans ces conditions, l'allocation d'actifs tactique de Fidelity Patrimoine demeure orientée de façon pro-cyclique, privilégiant les actions et les matières premières au détriment du monétaire. L'exposition aux actifs risqués (actions et matières premières) a néanmoins été un peu réduite au cours de la période récente, afin de prendre en compte le fléchissement de la croissance mondiale. Ce changement s'est fait essentiellement en faveur des obligations, qui sont désormais à la neutralité du point de vue tactique. Le biais en faveur du crédit, et du High Yield notamment, a été maintenu." AUT/ALO