Chine: une grande partie des facteurs négatifs déjà intégrés (Schroders)

11/07/2011 - 15:57 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Lors du pic du marché, en 2007, 93% des actions chinoises étaient perçues comme trop chères. En revanche, un an plus tard, en 2008, seuls 4% des titres affichaient une valorisation supérieure à notre estimation de valeur d'équilibre. Actuellement, le marché recèle des poches de sous-évaluation, mais dans l'ensemble, il n'est ni trop cher ni excessivement sous-évalué. Compte tenu des incertitudes persistantes à l'échelle mondiale, les marchés devraient rester volatils durant le reste de l'année et les performances continueront à dépendre de facteurs propres aux sociétés", note Schroders. "L'économie chinoise est confrontée à une série de difficultés cette année : coupures de courant, conditions météorologiques extrêmes, accélération de l'inflation, restriction de la liquidité, baisse de la production manufacturière et ralentissement de la croissance des bénéfices." "On a également pu observer des retraits des capitaux au détriment des pays émergents en faveur des marchés développés. Par conséquent, les valorisations chinoises commencent à paraître plus attrayantes, même si elles ne sont ni extrêmement basses ni dépourvues de risques à court terme, et nous identifions désormais davantage d'opportunités d'investissement sur ce marché." "Le marché chinois sous-performe ses homologues régionaux depuis l'année dernière, car les investisseurs ont anticipé le resserrement de la politique monétaire. Selon nous, une grande partie des facteurs négatifs est déjà intégrée dans les valorisations et toute nouvelle correction due à une actualité défavorable pourrait donner lieu à des opportunités d'achat." "Même si les taux réels servis sur les dépôt restent négatifs, la Chine a déjà relevé à plusieurs reprises ses taux d'intérêt. L'inflation est actuellement tout juste supérieure à 5% (et pourrait atteindre 7% cet été), et compte tenu des obstacles mentionnés plus haut, il est probable qu'elle persiste à un niveau élevé plus longtemps que le marché ne l'anticipe. Selon nous, l'inflation atteindra un pic à la fin du troisième trimestre. L'activité industrielle connaît une amélioration et le pays possède très peu de capacités de production excédentaires, à la différence de la plupart des marchés développés." "Dans l'immédiat, la hausse des prix va rogner les bénéfices des entreprises chinoises, mais cela dit, il n'existe généralement aucune corrélation entre l'inflation et la performance des marchés boursiers (tant que l'inflation reste inférieure à 15%). La hausse des coûts des facteurs de production va commencer à peser peu à peu, si bien que nous devrions assister à plus de révisions à la baisse des bénéfices courants du second semestre. Cependant, ces révisions devraient être modestes, et sur le long terme, la Chine constitue toujours une excellente opportunité pour les investisseurs." AUT/ALO