L'OREAL : hausse de 5% de l'activité au premier semestre

12/07/2011 - 18:20 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a publié un chiffre d'affaires de 10,15 milliards d'euros au premier semestre de son exercice 2011. Ce chiffre est en hausse de 5% à données publiées. La croissance ressort à 5,2% à données comparables et à 5,9% hors effets monétaires. La division Produits Professionnels réalise au premier semestre 2011 une croissance de +2,1% à données comparables et de +4,2% à données publiées (après prise en compte de l'effet de structure lié à l'acquisition de distributeurs aux Etats-Unis et des effets de change) à 1,420 milliards d'euros. La division Produits Grand Public réalise une croissance de +5,2% à données comparables, et de +4,5% à données publiées à 5,037 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires semestriel de la division Luxe progresse de +8,5% à données comparables et de +6,9% à données publiées à 2,249 milliards d'euros. La Division Cosmétique Active réalise un premier semestre à +3,2% à données comparables et à +3,2% à données publiées, à 797,7 milliards d'euros. Enfin, les activités The Body Shop et Dermatologie ont atteint respectivement 337,4 millions d'euros et 307,2 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, avec une croissance à données comparables de 2,6% et de 5,3%. Le groupe a confirmé ses objectifs pour l'année 2011. L'Oréal espère surperformer le marché et réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats.

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Les points forts de la valeur

- L'Oréal est le leader mondial des cosmétiques avec 23 marques mondiales complémentaires, une distribution dans 130 pays et une activité bien répartie entre les produits grands publics, de luxe, professionnels et " cosmétique active " ; - Le groupe a su adapter son modèle économique, notamment en créant de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs ; - L'Oréal maintient des investissements élevés en R&D; - La marge opérationnelle a retrouvé ses niveaux record. La rentabilité du pôle Luxe s'est notamment bien redressée ; - Déjà très sensiblement implanté dans les nouveaux marchés (35% du chiffre d'affaires en 2010), L'Oréal y dispose encore d'un potentiel de développement très significatif. Près de 80% de la croissance du groupe attendue dans les prochaines années devrait provenir de ces marchés qui représentent déjà 50% du marché cosmétique mondial ; - L'Oréal veut notamment se positionner en tant que leader sur le marché chinois en plein essor. Il est actuellement numéro 2 derrière Procter & Gamble ; - La plupart des nouveaux marchés dans lesquels L'Oréal est implanté a dépassé la taille critique, vecteur essentiel pour améliorer la rentabilité ; - La bonne structure financière du groupe lui assure la flexibilité suffisante.

Les points faibles de la valeur

- La valeur offre un faible rendement et se paie chère avec un PER 2011 de près de 20. Les points d'entrée sont rares pour se positionner sur le leader mondial des cosmétiques ; - L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé, l'un des deux principaux actionnaires du groupe, ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt.

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral ; - Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro mais également du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois. Le groupe réalise plus de 30% de ses ventes en dollar et devises assimilées ; - A suivre : d'éventuelles opérations de croissance externe sur des cibles petites, moyennes ou grosses, pour consolider sa présence dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché de la haute joaillerie est en pleine recomposition : LVMH a acquis le n° 3 mondial du secteur, Bulgari. Les descendants des fondateurs de la maison italienne vont céder leur part de 50,4% à LVMH, qui lancera ensuite, en mai, une offre sur le reste du capital de l'entreprise. Au final, l'opération devrait s'élever à près de 4,3 MdEUR : la plus importante acquisition jamais réalisée par LVMH. L'objectif du groupe est de doubler la taille de son pôle Montres et Joaillerie, qui bénéficie de marges très élevées, mais qui a encore une activité limitée comparée à celle de Richemont (Cartier, Van Cleef, Piaget, Baume & Mercier), Swatch (Breguet, Omega, Blancpain) ou Tiffany. Les analystes s'inquiètent des retombées de la catastrophe survenue au Japon. Le pays, classé n° 2 derrière les Etats-Unis sur ce secteur, représentait environ 11% des ventes mondiales de produits de luxe en 2010, selon le cabinet de conseils Bain & Company. Il pèse 19% du chiffre d'affaires annuel d'Hermès, 14% du pôle Luxe du groupe PPR et 16% des ventes de LVMH. FTB/ACT/