FAURECIA relève ses objectifs 2011

26/07/2011 - 09:03 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a relevé ses objectifs 2011. " Avec la forte croissance enregistrée par le groupe au premier semestre, et l'amélioration de la rentabilité (gain de 1 point du taux de marge opérationnelle à 4.2%), Faurecia est désormais en avance d'un an sur son plan de marche 2010-2014 présenté en juin 2010 ", a souligné l'équipementier automobile. Ce dernier s'attend à ce que la croissance reste soutenue au second semestre dans toutes les régions et à moyen terme portée par un haut niveau d'acquisition de nouveaux programmes. Désormais, Faurecia vise pour cette année une marge opérationnelle comprise entre 620 et 650 millions d'euros (versus entre 580 et 640 millions d'euros) pour un chiffre d'affaires consolidé situé entre 15,7 et 15,9 milliards d'euros (versus 14,8-15,3 milliards d'euros). L'enveloppe des investissements industriels a été portée à 450 millions d'euros (contre 350 millions d'euros initialement), le cash flow net s'établissant vers 100 millions d'euros. Au premier semestre, l'équipementier automobile a réalisé un résultat net consolidé de 186 millions d'euros, en hausse de 82%, et une marge opérationnelle de 340 millions d'euros, en progression de 57%. Elle a représenté 4,2% du chiffre d'affaires, soit un gain de 1 point de marge sur le premier semestre 2010. Les ventes totales ont enregistré une croissance de 19% à 8,150 milliards d'euros. La croissance organique s'est élevée à 15,5%.

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Les points forts de la valeur

- Faurecia est un équipementier automobile de " rang 1 ", leader dans chacune de ses activités et considéré comme incontournable. Il a comme clients quasiment tous les grands constructeurs mondiaux ; - La capacité de Faurecia à imposer ses prix a été renforcée grâce à un changement des relations clients-fournisseurs suite à la crise automobile ; - 2009 a marqué un tournant indéniable pour l'équipementier automobile qui s'est profondément transformé et a rationalisé sa structure industrielle. Le groupe a renoué avec les bénéfices au premier semestre 2010 et a relevé plusieurs fois ses objectifs annuels ; - Faurecia évolue maintenant sur des secteurs extrêmement porteurs que sont l'allégement des composants des véhicules et la réduction des émissions de CO2 par véhicule. Sa politique de R&D lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux ; - Le retour aux acquisitions, après des années d'immobilisme, atteste des ambitions retrouvées de Faurecia ; - Le groupe a accru son internationalisation. Il est bien implanté en Allemagne, premier marché automobile européen ; - Le groupe est également implanté en Chine avec 17 usines et 4 centres de recherche et développement (R&D) ; - PSA Peugeot Citroën est le principal actionnaire du groupe ; c'est un atout.

Les points faibles de la valeur

- La valeur souffre d'un historique de performance difficile ; - Bien que réduite, la dette du groupe reste son talon d'Achille (dette nette/EBITDA de 130%) ; - Le groupe réalise encore deux tiers de son activité en Europe ; - Faurecia est pénalisé en cas de hausse des matières premières ; - Tous les acteurs du secteur automobile seront plus ou moins touchés par la situation au Japon avec des impacts pour la plupart indirects.

Comment suivre la valeur

- Le titre change de statut boursier : d'une valeur de restructuration, Faurecia est désormais considérée comme une valeur ayant une vraie dynamique de croissance ; - Plus généralement, les équipementiers automobiles ont retrouvé grâce aux yeux des investisseurs. Faurecia est l'un de ceux qui a le moins progressé en 2010, ce qui lui confère encore un potentiel d'appréciation selon les analystes. La valeur surperforme d'ailleurs les autres valeurs du secteur au premier semestre 2011 ; - L'équipementier automobile dépend, à l'image de ses concurrents, entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants ; - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de la tendance du marché ; - Le redéploiement géographique reste à suivre suite notamment à la création de deux coentreprises en Chine ; - Le marché spécule régulièrement sur un retrait de la cote ou une revente de la participation de PSA. L'acquisition d'Emcon a dilué la participation du constructeur de 71% à 54%, ce que certains interprètent comme le début de son désengagement. Mais avec 63% de droits de vote, le groupe PSA exerce encore une influence notable sur la stratégie de l'équipementier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Les prévisions des fabricants de pneumatiques sont bonnes pour l'année 2010. Bridgestone prévoit un profit net de 91 milliards de yens. Michelin se déclare optimiste car la hausse des cours des matières premières, si elle devait se poursuivre, devrait être compensée par des hausses de prix. Pirelli a, lui, revu à la hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'année. Même optimisme chez les autres équipementiers : la plupart d'entre eux considèrent qu'ils sont sortis de la crise. Faurecia, le numéro un français du secteur, considère que la situation risque d'être encore difficile en Europe au second semestre. Toutefois il compte reprendre ses dépenses d'investissements et de R&D sur un horizon de deux-trois ans. Quant à Plastic Omnium, il affirme que la moitié des équipementiers est sortie de la crise, mais que les autres doivent faire attention aux problèmes de liquidité. FTB/ACT/