KLEPIERRE : solides performances au premier semestre

26/07/2011 - 10:12 - Option Finance

(AOF) - Klépierre, la foncière, filiale de BNP Paribas, a annoncé que ses loyers consolidés avaient progressé de 3,8%, soit +1,6% à périmètre et change constants, pour atteindre un montant total de 471 millions d'euros au premier semestre. Les loyers des centres commerciaux (92,6% des loyers consolidés) ont progressé de 5,6%, soit +1,6% à périmètre et change constants. Les régions les plus dynamiques (France-Belgique, Scandinavie, Italie, Pologne, République tchèque) représentent 85% des loyers. Le taux d'occupation des centres commerciaux du groupe reste élevé (96,7%). Le cash-flow d'exploitation (402 millions d'euros) est en hausse de 1,8% en part totale (+0,9% en part du groupe). De son côté, le cash-flow net courant part du groupe s'inscrit à un niveau quasi-équivalent à celui constaté au 30 juin 2010, à 184,1 millions d'euros (-0,4%) soit 0,99 euro par action. L'actif net réévalué de liquidation s'inscrit à 29,2 euros par action, contre 28,1 euros au 31 décembre 2010 (+4%) soit une augmentation de 1,1 euro. Pour mémoire, Klépierre a procédé à la distribution d'un dividende de 1,35 euro le 14 avril 2011. Fort de ces résultats, Klépierre confirme attendre pour 2011 des loyers en légère progression et un cash-flow net courant par action au moins stable.

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Les points forts de la valeur

- Klépierre a un positionnement défensif sur les centres commerciaux ; - Le groupe dispose d'importants relais de croissance grâce à son partenariat de gestion locative et patrimoniale avec Carrefour ; - Le groupe se développe dans des pays à fort potentiel de croissance à long terme comme les pays d'Europe de l'Est ; - La hausse du dividende au titre de l'exercice 2010 a été interprétée par le marché comme un signe fort sur la capacité du groupe à retrouver une croissance de sa politique de distribution à ses actionnaires. Le rendement de Klépierre, jusque-là inférieur à celui de ses concurrents, retrouve ainsi la moyenne sectorielle.

Les points faibles de la valeur

- L'endettement du groupe, bien que récemment allégé, reste un sujet de préoccupation et limite les possibilités d'appel au marché et de croissance externe ; - La présence de Klépierre en Espagne et Hongrie inquiète les marchés à court terme étant donné que la crise a été plus forte dans ces pays ; - Le programme de cessions devrait encore peser sur le rythme de croissance de Klépierre en 2011 ; - Les prix de certaines acquisitions de centres commerciaux sont apparus élevés ; - Les sociétés foncières ont du mal à trouver de nouveaux investissements rentables.

Comment suivre la valeur

- Il n'y a qu'un lien très faible entre le chiffre d'affaires des commerçants, lié à l'activité économique et à la confiance des ménages, et le montant des loyers perçus par les foncières. La valeur a donc un profil défensif ; - De manière générale, le taux de vacance est un bon indicateur de tendance du marché immobilier ; - Le cash flow est l'indicateur le plus important pour une société foncière. Tout investisseur s'intéressant aux sociétés foncières doit aussi s'attacher à deux autres éléments : la valeur réactualisée des actifs et la capacité à servir le dividende ; - L'actif net réévalué (ANR) est une donnée clé du secteur foncier en Bourse. Le cours de Bourse comparé à cet ANR par action permet d'apprécier le niveau de valorisation d'une foncière ; - Klépierre a opté pour le nouveau statut fiscal SIIC, qui prévoit l'obligation de distribuer 85% du résultat courant et 50% des bénéfices exonérés provenant de la cession des immeubles sous forme de dividendes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les Notaires de France parient sur une progression des prix immobiliers en 2011 . Celle-ci devrait dépasser la barre des 10% à Paris et dans les quartiers historiques des grandes métropoles comme Lyon, Nantes et Bordeaux, et rester légèrement inférieure à ce seuil en petite et grande couronnes parisiennes. En province, les hausses attendues seraient comprises entre 3 et 5%. Le marché s'annonce en tout cas plus dynamique au premier semestre 2011 qu'au second : dans le contexte de l'élection présidentielle et de la réforme de la fiscalité du patrimoine, conjuguées à la hausse des taux de crédits immobiliers, cette fin d'année 2011 devrait plutôt favoriser l'attentisme des investisseurs. Bénéficiant d'une situation financière assainie, les foncières pourraient se lancer dans une vague d'acquisitions. Unibail a récemment annoncé une prise de participation de 7,25% au capital de la Foncière Lyonnaise. Gecina est également une cible pour de futurs acquéreurs. FTB/ACT/