REXEL : forte hausse du résultat opérationnel au premier semestre

27/07/2011 - 09:57 - Option Finance

(AOF) - Rexel a réalisé au premier semestre 2011 un résultat net en hausse de 87,9% à 173,7 millions d'euros. Le résultat opérationnel a augmenté de 44,3%, s'établissant à 308,8 millions d'euros, reflétant la hausse de l'EBITA et la baisse des coûts de restructuration. L'EBITA a atteint 174,1 millions au cours du trimestre et 333,8 millions d'euros au cours du semestre, en hausse de 29,7%, d'une année sur l'autre. La marge sur EBITA s'est établie à 5,3% contre 4,4% au premier semestre 2010. Le chiffre d'affaires a progressé de 7,3% à 6,1265 milliard (+ 6,1% en données comparables). Fort de ces résultats, Rexel confirme ses objectifs pour l'année pleine. Le distributeur de matériel électrique prévoit une amélioration de la marge EBITA d'au moins 50 points de base, un flux net de trésorerie disponible avant intérêts et impôts supérieur à 500 millions d'euros. De plus, le groupe réitère ses 3 priorités stratégiques à moyen-terme. Il souhaite renforcer ses positions concurrentielles grâce à la croissance organique et aux acquisitions, améliorer sa rentabilité et optimiser ses capitaux engagés pour atteindre en 2013 ses objectifs d'une marge d'EBITA proche de 6,5% et d'un retour sur capitaux engagés (ROCE) proche de 14%. Enfin, il compte générer un cash-flow solide.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Rexel est le leader mondial de la distribution de matériel électrique, un leadership renforcé par l'acquisition d'Hagemeyer fin 2007 ; - Rexel a mis en place des relais de croissance sur trois segments : les économies d'énergie, les énergies renouvelables et les projets internationaux dans les secteurs du gaz et du pétrole ; - Rexel va également poursuivre le développement de ses ventes sur Internet.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a un mix géographique jugé défavorable avec une forte exposition à l'Europe (55% du chiffre d'affaires) et une faible présence dans les pays émergents ; - Rexel est une valeur cyclique. Elle est très exposée au ralentissement des marchés de la construction. L'année 2011 sera à ce titre déterminante ; - Le cuivre, qui représente environ 60% du prix des câbles, est une matière première très volatile ; - La croissance organique du groupe est très faible ; - Le groupe est très endetté. Pour optimiser sa structure financière, Rexel a décidé de ne plus distribuer de dividende tant que le ratio d'endettement sera supérieur à 4 fois l'EBITDA ; - La valeur évolue autour de son cours d'introduction d'avril 2007 (16,50 euros) malgré un fort rebond depuis mars 2009 (x4).

Comment suivre la valeur

- Rexel est sensible aux variations des cours du cuivre : le groupe réalise entre 15 et 20% de ses ventes sur le marché des câbles et le cuivre représente environ 60% du prix du dit câble. Une hausse de 500 dollars par tonne du prix du cuivre majore de 100 millions d'euros le chiffre d'affaires de Rexel et de 15 millions d'euros son EBITDA ; - Réalisant un tiers de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, Rexel est dépendant du marché américain de la construction et de l'évolution du dollar ; - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité ; - La structure du capital est à suivre selon les analystes. Actionnaire à 72% de Rexel, Ray Investment est entré à son capital au mois de décembre 2004 avec un prix de revient de 8,70 euros par action. Les analystes s'attendent à un retour de papiers dans les prochains mois ; - La succession du Président du Directoire est également à suivre ; - Le groupe dispose d'une enveloppe de 200 millions d'euros pour réaliser d'autres acquisitions, notamment dans les pays émergents. L'objectif est d'y réaliser 7% à 8% de son chiffre d'affaires, contre 5% actuellement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon l'Institut Français de la mode (IFM), les ventes d'habillement sur Internet ne cessent de se développer. A fin juin, elles ont bondi de 30% sur un an. Elles représentent désormais 8,6% du marché français de l'habillement. De plus en plus d'acteurs développent leur site de ventes : le dernier en date est l'enseigne Zara. Néanmoins, la mode féminine étant vendue sur Internet à un prix qui est 11% inférieur en moyenne au reste du marché, se pose le problème de la viabilité des points de vente classiques. L'essor de la commande par Internet représente un changement important pour les acteurs de la vente par correspondance (VPC). Selon le président de Redcats, entre 70% et 80% du chiffre d'affaires du groupe est désormais réalisé en ligne. La possibilité de faire du shopping depuis un téléphone mobile devrait encore accélérer cette mutation. Ainsi environ 600.000 applications I-Phone pour le site Vente-Privée.com auraient été téléchargées depuis son lancement en juin. Grâce à Internet, certains experts estiment que, d'ici à 5 ans, la vente à distance devrait peser au moins 15% à 20% des ventes d'habillement en France. FTB/ACT/