AIR LIQUIDE : performance semestrielle conforme aux attentes

01/08/2011 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 750 millions d'euros, en hausse de +11,1%, et un résultat opérationnel courant de 1,191 milliard d'euros, en augmentation de 9,9%. La marge opérationnelle a atteint 16,7% (+30 points de base en comparable), grâce notamment, selon la société, aux gains d'efficacité qui s'élèvent à 132 millions d'euros au premier semestre, en avance sur l'objectif annuel. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat net de 751 millions d'euros et un résultat opérationnel courant de 1,199 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires s'est établi à 7,115 milliards d'euros, en progression de 9,2%. Le consensus était de 7,126 milliards d'euros. Dans l'activité Gaz & Services, le chiffre d'affaires s'est élevé à 6,356 milliards d'euros, en hausse de +11,6% en variation publiée (+10,5% en comparable), porté en particulier par le dynamisme de la Grande Industrie et de l'Electronique. Benoît Potier, Président-Directeur Général du groupe Air Liquide, s'est déclaré confiant dans la capacité du groupe à poursuivre en 2011 la croissance régulière de son résultat net. Il a ainsi confirmé les objectifs d'Air Liquide.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux ; - Ce marché est porteur : il devrait progresser de 7 à 8% en moyenne par an sur 2011-15, dont 13 à 14% dans les économies en développement ; - La valeur est reconnue pour ses qualités défensives : contrats pluri-annuels ; 80% du chiffre d'affaires réalisés soit sur des marchés défensifs, soit avec des produits peu sensibles aux cycles comme l'hydrogène ; une situation financière saine et solide ; un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...) ; - Le groupe noue des partenariats de long terme avec ses clients industriels ; - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ; - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique ; - Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ; - En Bourse, le secteur se paye historiquement cher (en moyenne 20 fois les bénéfices). C'est le prix à payer pour ses qualités défensives.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution de ses principaux débouchés : le secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand), et celui de l'Electronique sont à surveiller ; - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ; - L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Des tensions existent entre les chimistes et les plasturgistes français. Ces derniers ont lancé un cri d'alarme en dénonçant des hausses excessives du coût de leurs matières premières et des ruptures régulières d'approvisionnement. Selon le président de la Fédération de la plasturgie, les prix de leurs matières premières ont progressé de 100% en deux ans, ce qui est bien supérieur à la hausse du prix du pétrole. Or, le coût des matières premières représente entre 50% et 60% de leur chiffre d'affaires. Ce secteur qui est très atomisé (80% des entreprises du secteur comptent moins de 50 salariés) dispose d'un faible pouvoir de négociation face à un secteur de la chimie qui s'est concentré. Le directeur général de l'Union des industries chimiques (UIC) évoque plutôt une augmentation du coût des matières premières aux environs de 25%. Des tensions entre ces deux types d'acteurs étaient déjà apparues en 2010, donnant naissance à une "cellule d'anticipation des crises d'approvisionnement". FTB/ACT/