Janus Capital prudent sur l'industrie et les biens de consommation

01/08/2011 - 15:09 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Face à des marchés sous pression et d'importantes inquiétudes sur la dette aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis, l'anxiété domine les investisseurs. Le ralentissement de la croissance ainsi que des chiffres de l'emploi en baisse des deux côtés de l'Atlantique inquiètent tous les acteurs de la finance, non sans raison. Nous pensons néanmoins qu'il s'agit plutôt d'une crise passagère et non pas d'un retour à une période de récession", affirment Jonathan Coleman (CIO actions) et Gibson Smith (CIO obligataire) de Janus Capital. "Les fondamentaux des sociétés, en particulier aux Etats Unis, sont bons, ainsi que les bénéfices. De plus, maintenant que les difficultés d'approvisionnement post-tremblement de terre au Japon diminuent, Janus Capital reste optimiste pour le deuxième semestre 2011 quant à la reprise de la croissance aux Etats Unis (PIB d'environ 3% en taux annualisé) et à une hausse de l'emploi." "Il reste évidemment un risque politique réel car malgré le dernier sauvetage de la Grèce, le problème du relèvement du plafond de la dette américain persiste et la tension sociale en Europe reste palpable : si certains pays comme la France, l'Allemagne ou les Pays Bas sont de plus en plus réticents au financement des mesures de sauvetage, les pays qui les reçoivent sont, eux, soumis aux manifestations contre toute mesure d'austérité." "Il faut aussi suivre de près également les développements en Italie et en Espagne, qui pourraient s'avérer plus négatifs que ceux évalués par les marchés, sans compter que le risque de contagion demeure élevé. Les marchés vont donc rester nerveux et les primes de risques payées par les investisseurs risquent d'être plus fortes dans la zone euro." "En ce qui concerne les marchés émergents, les inquiétudes de Janus se focalisent surtout sur les pressions inflationnistes dans les BRIC, mais aussi sur des problématiques de gouvernance d'entreprise révélées par les différents scandales comptables récents en Chine. L'attitude des banques, aussi bien en Inde qu'au Brésil, semble tout à fait appropriée en termes d'ajustement des taux et des mesures pour garantir des réserves. Sur le long terme, malgré tout, les marchés émergents surperformeront les marchés développés." "Sur le marché actions américain, la volatilité de mai et juin a été forte à cause des différentes annonces politiques et de la publication de chiffres macro-économiques. Les fondamentaux des entreprises sont pourtant particulièrement encourageants : les bénéfices des valeurs du S&P 500 devraient augmenter de 18% par rapport à 2010, selon un récent rapport de Bloomberg. Même si les bénéfices ne devaient pas augmenter, les valorisations sont historiquement basses, surtout en ce qui concerne les grandes capitalisations, ce qui indique des opportunités importantes pour les investisseurs." "D'un point de vue sectoriel, toutes les industries ne présentent pas les mêmes opportunités : la prudence s'impose avec les valeurs industrielles et, dans le secteur des biens de consommation, il y a une vraie différence entre les entreprises avec un réel pricing power. Janus est, par exemple, optimiste pour le secteur de la santé et les entreprises qui produisent des génériques et aussi confiant des opportunités dans le secteur de l'énergie pour les sociétés d'extraction." "Sur le marché obligataire, tout le monde attendait virtuellement une hausse des taux et de l'inflation induits par la croissance économique, alors que la croissance a subi un ralentissement et les taux des US Treasuries à 10 ans sont en dessous du niveau du début de 2011. Les rendements sur les titres investment grade et high yield se sont creusés et le marché semble avoir intégré que les taux pourraient rester bas plus longtemps que prévu." "Dans nos portefeuilles, nous avons continué à acheter des US Treasuries pour réduire la volatilité du marché mais nous restons positifs sur les titres d'entreprises. Si nos prévisions se révèlent justes pour la deuxième partie de 2011, il y aura de nombreuses opportunités de vente des US Treasuries et de réduction de la duration de nos portefeuilles." AUT/ALO