Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC sur ses niveaux d'août 2010

01/08/2011 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Le rebond de ce matin alimenté par l'accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine a tourné à la déroute dans l'après-midi. La publication d'un indice des directeurs d'achat (ISM) décevant pour le secteur manufacturier américain à 16h00 a provoqué un net creusement des pertes. Non seulement les économies des pays développés croulent sous les dettes, mais la croissance, qui permettrait d'en alléger le fardeau, s'affaiblit. L'indice CAC 40 perdu 2,31% à 3588,05 points, retrouvant ainsi ses niveaux de fin août 2010. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,14% à 2227,96 points. L'action HSBC (+2,61% à 610 pence) a affiché la seconde plus forte hausse de l'indice FTSE 100 après avoir annoncé des résultats semestriels supérieurs aux attentes et 30 000 suppressions de postes, soit 10% de ses effectifs. La plus importante banque européenne souhaite économiser jusqu'à 3,5 milliards de dollars sur les deux prochaines années. HSBC, qui a abandonné sa stratégie de présence sur tous les marchés, a aussi annoncé la cession de 195 agences aux Etats-Unis pour près d'un milliard de dollars à First Niagara Financial Group. Air Liquide (-0,97% à 95,02 euros) a limité ses pertes grâce à des résultats en ligne et qualifiés de solides par les analystes. Le spécialiste des gaz industriels bénéficie notamment de la forte croissance des pays émergents. Air Liquide a également profité de gains d'efficacité, qui s'élèvent à 132 millions d'euros au premier semestre, en avance sur l'objectif annuel de plus de 200 millions d'euros. Pour sa part, Veolia Environnement (-5,28% à 14,97 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice CAC 40, pénalisé par des abaissements de recommandation. Les analystes ont ainsi sanctionné le profit warning lancé la semaine dernière. Goldman Sachs est passé d'Achat à Neutre et a sabré son objectif de cours de 26 euros à 20,50 euros. Sur 2011-2013, le broker a réduit ses prévisions de résultat opérationnel (Ebit) de 5% à 13% et bénéfice net de 11% à 23% afin de prendre en compte des résultats plus faibles que prévu pour plusieurs divisions et un rebond plus limité à moyen terme.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice des directeurs d'achat (PMI) final pour l'industrie manufacturière de l'Eurozone s'est inscrit à 50,4 en juillet, un niveau conforme à sa dernière estimation flash, a annoncé Markit. Il affiche ainsi son plus faible niveau depuis le début de la reprise en octobre 2009. " Ce ralentissement de l'expansion est général, les indices PMI se repliant dans presque tous les pays couverts par l'enquête. La croissance fléchit en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Autriche tandis que la contraction se renforce en Grèce et en Espagne ", a commenté le bureau d'études. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier est ressorti à 50,9 en juillet aux Etats-Unis. Il s'élevait à 55,3 en juin et les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un repli moindre à 54,9. Les dépenses de construction ont progressé de 0,2% en juin. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une stabilité. Le chiffre de mai a été révisé de -0,6% à 0,3%. A la clôture, l'euro cote 1,4220 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5