Une économie roumaine en plein retournement (Stelphia AM)

03/08/2011 - 16:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'évolution récente de la conjoncture offre des opportunités attrayantes aux investisseurs. Une fois l'accalmie revenue sur les grands marchés développés, son marché financier réalisera sans doute de très belles performances. Entré dans l'Union européenne en 2007, ce pays d'Europe centrale qui compte 22 millions d'habitants, n'a pas été épargné par la crise financière, mais affiche aujourd'hui un profil de croissance plus sain, lui valant le satisfecit du FMI qui lui avait prêté 10 milliards d'euros au plus fort de la crise", note Stelphia AM. "Le pays, dont la balance courante était déficitaire à hauteur de 12% du PIB en 2007, s'est engagé dans un certain nombre d'ajustements financiers, qui ont en grande partie été réalisés et devraient créer une base stable pour assurer une reprise durable de la croissance." "Après avoir enregistré une contraction de 1,3% en 2010, l'économie roumaine devrait afficher une croissance proche de 2% en 2011, puis 3,5% 2012 et revenir progressivement vers son potentiel de 5%, en 2013. Elle profitera entre autres du redémarrage de la consommation des ménages, de pair avec une reprise de l'investissement (+4% en 2010 puis +10% entre 2011-13)." "L'inflation, qui était de 6,1% en 2010 et devrait se stabiliser autour de 7% cette année, reviendra à terme vers 5%-5,5%. Le déficit budgétaire se situe en ligne avec les objectifs du gouvernement désigné par le président Traian Basescu, à 4,4% du PIB. L'économie se redresse, mais ce tableau plutôt encourageant pour le moyen terme n'est pas pris en compte par les marchés. La devise nationale, qui s'échangeait sur la base de 3,20 lei pour 1 euro à l'été 2007, a plongé à 4,35 lei au printemps 2009 et est restée proche de ces niveaux depuis. Elle a ainsi totalement échappé au mouvement de remontée que l'on a observé sur d'autres devises d'Europe centrale et orientale." "La Bourse roumaine, qui affiche une capitalisation de 2 milliards d'euros (pour un PIB de 130 milliards d'euros), se situe 50% en-dessous du niveau qu'elle avait avant la crise, alors que PIB a dépassé en termes nominaux ses niveaux d'avant-crise. La cote roumaine présente des titres relativement attrayants, modestement valorisés (P/E 2012 de 9x) et dans des secteurs d'activité classiques. On peut citer l'énergie (Transgaz, Petrom), les services financiers (BRD, filiale de la Société Générale), l'industrie (Alro, producteur d'aluminium) ou la pharmacie (Antibiotice). Ces titres sont très peu joués. Depuis le début de l'année, la Bourse roumaine affiche un gain de 0,6%." "Le marché obligataire roumain est peu développé. Mais il est possible d'y accéder par le biais d'une euro-obligation de maturité 2018, qui offre un rendement de 5,5%. Le ratio de dette sur PIB est modéré à 32%. La Roumanie a vu sa note de crédit relevée par Fitch de BB+ à BBB-, à la faveur du redémarrage de la croissance économique. L'agence S&P est la seule à maintenir une notation inférieure à ce niveau. Mais il est probable que le vrai déclencheur d'une découverte de la Roumanie par les investisseurs sera une baisse de tension sur l'ensemble des marchés. Cela permettra aux investisseurs de s'apercevoir que le redressement de la Roumanie n'est reflété dans quasiment aucune des classes d'actifs qu'offre ce pays." AUT/ALO