La chute des Bourses se poursuit, la BCE critiquée

05/08/2011 - 11:37 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens prolongent leur dérive baissière, désormais dans sa dixième séance consécutive pour le CAC 40 (-1,01% à 3286,74 points). Ce matin, les économistes critiquent la décision de la Banque centrale européenne de ne pas avoir annoncé de rachats d'obligations d'Etat italiennes et espagnoles; le nouveau front de la crise de la dette souveraine. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a seulement annoncé l'achat de titres portugais et irlandais. Credit Suisse estime qu'il s'agit d'un jeu dangereux. L'économiste souligne que la tactique consistant à acheter des titres sur les marchés obligataires de plus petite taille à la frontière de la zone euro pour gagner du temps, afin que la nouvelle mouture du Fonds européen de stabilité financière (FESF) (pouvant acheter des obligations sur le marché secondaire) soit opérationnelle, a eu l'effet inverse. Les prix des obligations italiennes ont baissé fortement (les rendements évoluant en sens inverse) après avoir augmenté initialement après l'annonce d'achats par la BCE, fait-il remarquer. " Au regard des difficultés de l'Espagne et de l'Italie sur les marchés financiers, on peut logiquement s'attendre à un nouveau sommet portant sur les modalités et les moyens financiers du Fonds européen de stabilité financière. Celui ci devrait se tenir au plus tôt mais le calendrier s'y prête mal. ", écrit CMC Markets France. Devant l'ampleur de la tornade qui s'abat sur les marchés, le courtier estime qu'il serait cependant judicieux que les politiques montrent un signe fort et ramènent un peu de calme et de raison chez des investisseurs déboussolés. Pour RBS, l'institution de Francfort a utilisé hier une sarbacane dans une fusillade avec le marché. Selon l'économiste, les politiques doivent accepter une quasi-union fiscale à travers un FESF agrandi, mais aussi préciser les conditions lui permettant d'intervenir sur le marché secondaire. La banque britannique considère que l'on ne dispose pas de suffisamment de temps pour que cet FESF soit prêt pour la bataille, mais ces décisions serviraient de garantie à la BCE pour qu'elle achète massivement des obligations espagnoles et italiennes. Le Fonds prendrait plus tard le relais. Il préconise une politique de " choc et effroi ", c'est-à-dire des achats massifs d'obligations des pays de la zone euro sans conditions. RBS évoque des acquisitions de titres à un rythme d'environ 4 milliards d'euros par jour. (C.J) FTB/MAF/