Franklin Equity Group parie sur une hausse des dépenses de santé

17/08/2011 - 12:02 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Trois arguments principaux incitent à investir dans les valeurs de la biotechnologie. D'abord, les populations des pays développés vieillissent et les personnes âgées ont tendance à nécessiter beaucoup plus de produits et services de santé que les jeunes. En moyenne, un senior dépense 3,3 fois plus dans la santé qu'une personne en âge de travailler. De fait, nous parions sur une hausse des dépenses de santé à mesure du vieillissement de la population mondiale", note Evan McCulloch, gérant de portefeuille et analyste chez Franklin Equity Group. "Ensuite, la demande de soins médicaux est historiquement moins sensible que celle d'autres secteurs, ce qui a tendance à lisser les fluctuations sur l'ensemble du cycle économique. C'est pourquoi les valeurs de la santé, et notamment de grandes capitalisations, peuvent jouer un rôle défensif lors de turbulences boursières." "Enfin, la santé et en particulier la biotechnologie ont tendance à être tirées par l'innovation. Chaque année, deux douzaines de nouveaux médicaments reçoivent le visa de la Food and Drug Administration (FDA) qui, dans l'idéal, cible les besoins médicaux non satisfaits par d'autres produits ou cherche à améliorer une option existante. Au cours des six derniers mois par exemple, une société biotechnologique a lancé le premier médicament depuis plus de cinquante ans pour traiter le lupus, une maladie auto-immune chronique." "Une autre société a lancé un nouveau médicament qui double quasiment le taux de guérison de l'hépatite C, une maladie virale qui touche 2,7 à 3,9 millions de personnes rien qu'aux Etats-Unis. Nous investissons toutes capitalisations boursières confondues dans les sociétés biotechnologiques cotées, mais ce qui fait l'intérêt de notre stratégie, c'est que nous consacrons beaucoup d'efforts aux petites entités, qui détiennent selon nous le plus fort potentiel d'innovation." "Pour notre stratégie de biotechnologie et santé, nous disposons d'une équipe spécifique de quatre chercheurs, dont deux possèdent une expérience considérable de l'analyse de valeurs biotechnologiques et y consacrent tout leur temps. Dans le cadre de cette stratégie, nous ciblons également les grandes capitalisations telles que des fabricants de produits médicaux diversifiés et des laboratoires pharmaceutiques qui peuvent contribuer à stabiliser nos résultats en cas de turbulences boursières." "Pour leur part, les petites entités peuvent enregistrer d'importantes hausses, même si notre analyse révèle qu'elles ont tendance à évoluer plutôt comme le reste du marché. Nous avons constaté deux éléments positifs pour les sociétés biotechnologiques : la reprise du capital-risque au profit des start-ups et les opportunités de gains de parts de marché dans les pays en développement." "Au premier semestre 2011, le nombre de rounds de financement privé conclus a augmenté, ce qui est une excellente nouvelle puisque les sociétés ne faisant pas appel à l'épargne publique sont un vivier d'options d'investissement potentiel futurs, et selon nous, plus les options sont nombreuses, mieux c'est. Par ailleurs, le fait que ces financements permettent à ces sociétés de progresser dans la mise au point de leurs composés en vue de l'approbation de la FDA est une excellente nouvelle pour les patients." "Dans les pays en développement, la population active en progression génère une richesse substantielle et aspire à un niveau de vie équivalent à celui de pays développés. Les dépenses de santé sont une composante importante de cette tendance. Au total, elles atteignent environ 130 dollars par habitant en Inde et 300 dollars en Chine, contre plus de 7.400 dollars aux Etats-Unis. La marge de progression des pays en développement est donc considérable, ce qui constitue selon nous une opportunité future exceptionnelle pour le secteur mondial." AUT/ALO