Marchés financiers : stupeur et tremblements
La panique se fait sentir sur les places boursières à travers le monde entier. CAC 40 (-5,48%), Stoxx Europe 600 (-4,77%), Nasdaq (-5,22%) ont connu jeudi une journée cauchemardesque. Les premières valeurs à souffrir de l'inquiétude générale sont les bancaires, rudoyées tout au long de la séance. En cause, une confiance réduite à néant au rythme des publications d'indicateurs économiques et des déclarations révélant la paralysie politique dans les pays développés.
La panique règne sur les marchés financiers
Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo Securities, commente sans détour la chute des indices vedettes (Stoxx Europe 600 (-4,77%), CAC 40 (-5,48%), S&P 500 (-4,46%)) :« Les marchés financiers sont repassés en mode panique le 18 août, avec à la clé des mouvements qui profitent à l'ensemble des actifs jugés comme des refuges (or, emprunts d'Etat). Notre indicateur global d'aversion au risque, en forte hausse, n'est pas loin de retrouver son pic absolu d'octobre 2008. » Chez CM-CIC Securities, on identifie trois grandes causes pour expliquer ce phénomène. Selon les experts de cette société de bourse, le coup de tabac subi par les places boursières « reflète l'inquiétude persistante quant à la vigueur de la croissance mondiale et la solidité du système bancaire, alors que la cacophonie politique reste latente, voire regagne de la vigueur. »
A court terme, pas de remontée en vue
De tels mouvements d'affolements sont d'autant plus alarmants pour les spécialistes de CM-CIC Securities que les marchés vont devoir faire face, « la semaine prochaine, au retour des vacanciers, qui savent certes que les indices ont été chahutés, mais qui vont désormais devoir prendre des décisions de gestion difficiles. » C'est pourquoi, selon CM-CIC Securities, on peut s'attendre à ce que les indices baissent encore dans les prochaines semaines : « Les niveaux de valorisation, faibles, ne constituent pas pour autant un palier à la baisse. (...) L'appétit pour le risque restera (...) sous pression tant que la visibilité offerte aux investisseurs sera insuffisante. »
D'un trimestre à un semestre de transition
Dans la mesure où rien n'indique que les marchés peuvent retrouver rapidement des couleurs, les experts de CM-CIC Securities restent « encore aujourd'hui prudents sur l'investissement action sur une période courte, et [maintiennent leur] sentiment selon lequel « l'été de transition » s'est transformé en « semestre de transition. » » Tant que les politiques dans les pays développés n'accorderont pas leurs violons pour régler le problème de la dette, la situation de panique risque de se prolonger.
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