AEROPORTS DE PARIS : fréquentation record en juillet

22/08/2011 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Avec 8,9 millions de passagers accueillis, le mois de juillet 2011 constitue un record absolu, a annoncé Aéroports de Paris, dont le trafic est en augmentation de 4,6 % par rapport au mois de juillet 2010, dont 6,1 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 4,0 %) et 2,8 millions à Paris-Orly (+ 6,0 %). Depuis le début de l'année 2011, le trafic de passagers a progressé de 6,9 % comparé à la même période de l'année précédente. Le nombre de passagers en correspondance a augmenté de 6,3 %. Le taux de correspondance est de 22,8 % contre 22,9 % au cours des sept premiers mois 2010. Le nombre de mouvements d'avions a augmenté de 1,2 % au mois de juillet 2011 par rapport à juillet 2010 (dont + 0,5 % à Paris-Charles de Gaulle et + 2,7 % à Paris-Orly). Depuis le début de l'année, le nombre de mouvements d'avions s'est établi en hausse de 4,8 %. En juillet 2011, le taux de remplissage des avions s'est élevé à 84,1 % contre 82,1 % en juillet 2010.

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Les points forts de la valeur

- Le gestionnaire des aéroports parisiens bénéficie d'un modèle économique résilient avec un trafic qui résiste mieux que celui de ses principaux concurrents : la France est toujours la première destination touristique mondiale et le hub (plate-forme de correspondance), le plus puissant en Europe ; - ADP a su diversifier ses activités. Les commerces et l'immobilier sont deux axes de développement importants. Leurs revenus permettent au chiffre d'affaires d'ADP de croître plus vite que l'évolution du trafic aérien ; - Avec la crise, ADP a fait des efforts pour modérer ses tarifs et renforcer les mesures d'économies au niveau du groupe ; - Le groupe a noué des partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret. Il a également noué un partenariat avec Schiphol Group qui gère l'aéroport d'Amsterdam ; - Le groupe redistribue environ 50% de ses résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Le trafic aérien est dépendant de la conjoncture économique, des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels comme le nuage de cendres qui a paralysé l'espace aérien plus d'une semaine en avril 2010 ; - Certains analystes mettent en avant un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant ; - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle) ; - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La valeur a un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat. Une privatisation totale ou partielle pourrait être l'occasion de voir d'autres groupes, comme les espagnols Albertis ou Grupo Ferrovial, entrer au capital ; - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes ; - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association internationale du transport aérien (Iata) a revu nettement à la hausse ses prévisions de résultat du secteur. Elle table désormais sur un bénéfice de 8,9 milliards de dollars en 2010, soit trois fois plus que sa précédente estimation en juin, grâce à une reprise plus importante et rapide que prévue. Cela constitue un redressement spectaculaire du secteur car, en 2009, les compagnies aériennes avaient subi des pertes estimées à près de 10 milliards de dollars. Ce sont essentiellement les compagnies de la région Asie-Pacifique qui vont tirer parti de ce redressement, avec une forte reprise de l'activité de transport de fret. La prévision de bénéfices pour la région a ainsi été revue à 5,2 milliards de dollars, trois milliards de plus qu'auparavant. En revanche, les compagnies européennes devraient rester globalement déficitaires cette année, même si la prévision de pertes pour 2010 a été réduite à 1,3 milliard de dollars, contre 2,3 milliards précédemment estimés. Le décalage entre l'Europe et l'Asie devrait perdurer en 2011. FTB/ACT/