Analyse clôture AOF France / Europe - Rebond avec les valeurs pétrolières

22/08/2011 - 17:46 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont rebondi après avoir fortement reculé la semaine dernière. Le rebond d'aujourd'hui est essentiellement technique. En effet, aucune donnée fondamentale tant sur le plan de l'actualité des sociétés que de la macroéconomie n'a été annoncée. Les indices ont été soutenus par le secteur pétrolier car la chute, désormais inéluctable, de Mouammar Kadhafi devrait être suivie d'un redressement de la production pétrolière du pays. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,14% à 3051,36 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,68% à 1911,13 points. En Italie, Eni (société nationale italienne des pétroles) a bondi de 6,33% à 13,27 euros à Milan. Les investisseurs ont réagi favorablement à l'entrée des rebelles libyens à Tripoli. La fin annoncée du régime de Mouammar Kadhafi devrait favoriser la reprise de la production de pétrole. Or Eni était le principal producteur étranger de pétrole en Libye en raison des liens privilégiés entre le pays et l'Italie, son ancien colonisateur. Selon les analystes, le besoin d'argent des rebelles devrait inciter ces derniers à ré-ouvrir rapidement les installations pétrolières. A Paris, Total (+2,25% à 32,71 euros) a signé l'une des plus fortes progressions du CAC 40. Le titre de la compagnie pétrolière française a été soutenu par la progression des rebelles libyens. Ces derniers se sont emparés de la plus grande partie de la capitale, Tripoli. La fin annoncée du régime de Mouammar Kadhafi serait une bonne nouvelle pour Total qui exploite le sous-sol libyen. Au premier semestre 2011, la production d'hydrocarbures du groupe a reculé de 2% en raison notamment de l'arrêt de sa production en Libye. Parmi les valeurs bancaires de l'indice CAC 40, seule Société Générale a rebondi : +0,93 % à 21,065 euros. La semaine dernière, l'indice Stoxx 600 Banques européennes avait enregistré une baisse de 9,3%. La chute des banques ces dernières semaines s'explique par les craintes des investisseurs à propos des perspectives économiques, de la crise de la dette souveraine et de leur liquidité. Selon le P-DG de la Société Générale, Frédéric Oudéa, interviewé par le " Journal du Dimanche ", la nervosité autour des valeurs bancaires devrait persister " au moins jusqu'à début novembre " et la publication des résultats du troisième trimestre. " Nous aurons l'occasion de communiquer au marché que la banque n'a pas de problèmes de liquidités, que son activité est saine et que ses capacités d'investissement sont intactes ", a-t-il expliqué.

Les chiffres macroéconomiques

Aucune statistique d'importance n'a été publiée. A la mi-séance, l'euro cote 1,4382 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5