Le marché attend Jackson Hole ce vendredi (Natixis)

23/08/2011 - 10:20 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les marchés boursiers ont rebondi ce lundi sur fond d'espoir de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine. Le marché s'attend à ce que Ben Bernanke annonce de nouvelles mesures monétaires lors de son discours du Jackson Hole ce vendredi. En 2010, c'est à cette occasion qu'il avait annoncé que la Fed allait mettre en oeuvre son deuxième mouvement d'assouplissement quantitatif (QE2), basé sur des achats de 600 milliards de Treasuries", note Nordine Naam de Natixis. "Même si les effets sur l'économie, et particulièrement le crédit, ont été limités compte tenu de l'endettement important des ménages, le QE2 a permis néanmoins une amélioration des marchés boursiers et par là, de la valorisation des portefeuilles boursiers des banques, des assureurs et des fonds de pension, de quoi réduire les risques systémiques." "L'annonce du QE2 avait alors contribué au fort rebond des marchés boursiers pendant plusieurs mois. La question est maintenant de savoir quels types de mesures Ben Bernanke pourrait annoncer. Nos économistes privilégient de nouveaux achats de bons du Trésor comme pour le QE2, mais cela sera conditionné à l'évolution de la conjoncture économique. La crainte d'une plus forte baisse des marchés boursiers, dangereuse pour le système financier, devrait pousser la Fed à réagir rapidement." "Les banques ont déjà corrigé significativement et une ample correction des marchés boursiers pourrait être source de fragilité. Malgré la hausse de ce lundi, la prudence reste de mise comme l'illustre le niveau élevé de la volatilité implicite avec un indice VIX à plus de 40% et des ratios put-call au dessus de 1,0% qui témoignent du renchérissement des primes pour se protéger de la baisse des actions." "De fait, le marché semble douter que l'annonce d'un nouvel assouplissement monétaire permette cette fois-ci de soutenir les actions car l'annonce du QE2 avait été suivie en décembre 2010 d'un plan de stimuli budgétaire. Cette fois-ci, on peut penser que les effets d'éventuelles annonces monétaires n'auront qu'un effet limité dans le temps." "Pour soutenir la croissance, il n'y a pas mieux que la relance budgétaire mais les autorités politiques américaines n'ont plus de marges de manoeuvre. On suivra de près en septembre les mesures de soutien qui devraient annoncer par Barack Obama. Il devrait s'agir principalement du prolongement de mesures déjà existantes dont les effets sur la croissance seront limités. Autrement dit, il y a un risque de déception des marchés dans les prochaines semaines." AUT/ALO