Analyse clôture AOF France / Europe - Deuxième séance de hausse

23/08/2011 - 18:02 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont signé leur deuxième séance de hausse consécutive, soutenus par des rachats à bon compte et des indicateurs d'activité meilleurs que prévu en Europe et en Chine. Le rebond aurait pu être plus marqué encore sans la menace du Premier ministre finlandais de sortir du plan d'aide à la Grèce si Athènes ne garantissait pas ses emprunts par des collatéraux. Après être brièvement tombé dans le rouge, le CAC 40 s'est repris à la faveur de l'orientation clairement positive de Wall Street. Le CAC 40 a gagné 1,08% à 3084,37 points. L'Eurotop 100 a progressé de 0,80%. UBS (+ 2,09% à 10,75 français suisses) figure, avec les autres valeurs financières suisses, dans le haut du classement des plus fortes hausses de l'indice SMI. La banque a indiqué aujourd'hui qu'elle comptait réduire ses coûts annuels de 2 milliards d'euros, d'ici la fin 2013. Ce qui se traduira en particulier par la suppression de 3500 postes. La banque suisse avait prévenu fin juillet qu'elle comptait réduire ses coûts de 1,5 milliard à 2 milliards après avoir dévoilé des résultats décevants au deuxième trimestre et abandonné ses objectifs 2014. Le titre de l'équipementier ferroviaire Delachaux a progressé de 3% à 79,03 euros après la publication d'un chiffre d'affaires semestriel solide et la révision à la hausse de sa prévision annuelle. Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe, prochainement cible d'une OPA du fonds d'investissement CVC, a grimpé de 15,5% à 413,5 millions d'euros. L'activité est globalement en ligne avec l'estimation de Gilbert Dupont. ArcelorMittal (-4,70% à 13,48 euros) a signé de son côté la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par Exane BNP Paribas. Le broker a dégradé son opinion sur le premier sidérurgiste du monde de Surperformance à Sous-performance avec un objectif de cours réduit de 63% à 11 euros. L'analyste réagit à la dégradation de l'environnement économique et à la baisse des prix de l'acier.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice du sentiment des investisseurs allemands s'est élevé à -37,6 en août. Il s'était élevé à -15,1 en juillet et le consensus Reuters était de -25. Il s'agit d'un plus bas de deux ans et demi. L'indice PMI composite flash (provisoire) de la zone euro est resté stable au mois d'août à 51,1, alors que les économistes l'attendaient en recul à 50,1. Un indice supérieur à 50 traduit une expansion de l'activité, tandis qu'un indice inférieur à 50 trahit une contraction de l'activité. L'indice PMI des services (flash) s'est établi à 51,5 après 51,6 en juillet, soit au plus bas depuis septembre 2009. Mais le consensus attendait un repli plus net à 50,9. De son côté, l'indice PMI de l'industrie (flash) est ressorti à 49,7, contre 49,5 attendus et 50,4 en juillet. 298 000 logements neufs ont été vendus au mois de juillet, soit un peu moins que prévu. Les économistes prévoyaient en effet 310 000 ventes après 300 000 en juin (chiffre révisé de 312 000). A 17h40, l'euro cote 1,4488 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5