ACCOR : résultat brut d'exploitation semestriel en hausse de 44%

24/08/2011 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Accor a réalisé au premier semestre 2011 un résultat net, part du groupe de 41 millions d'euros contre une perte de 15 millions d'euros un an auparavant. Le résultat d'exploitation s'établit à 199 millions d'euros, en hausse de 44% en données comparables à la faveur de l'accélération de la reprise de l'activité et de la maîtrise des coûts. La rentabilité des capitaux engagés mesurée par le ROCE atteint 11,9% au 30 juin 2011, contre 11,3% à fin décembre 2010. Le groupe a également évoqué la poursuite des tendances positives en juillet malgré un effet de base moins favorable qu'au premier semestre. Les tendances du second semestre sont portées par les bonnes performances de l'été, a déclaré Accor. Le groupe n'a pas relevé d'éléments mesurables d'inflexion de son activité à ce jour.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Accor est le leader européen de l'hôtellerie. Du luxe à l'économique, en passant par les haut et milieu de gamme, Accor couvre tous les segments du marché ; - Accor est désormais un pure player de l'hôtellerie après les cessions d'actifs non stratégiques, la scission du groupe et la cotation de la branche services pré-payés (Edenred) en juillet 2010 ; ce recentrage autour de marques comme Sofitel, Novotel, Pullman, Mercure, Ibis ou Etap permet de mieux valoriser le groupe ; - Sa stratégie de gestion des actifs immobiliers, appelée " asset right ", démarque le groupe de ses concurrents. D'ici 2015, 80% des hôtels du groupe ne seront plus détenus en pleine propriété, mais gérés en contrat de management ou en franchise, un vrai changement de modèle économique ; - Le nouvel homme fort d'Accor, Denis Hennequin, est un expert de la franchise.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est peu diversifié géographiquement et tire plus de 70% de ses revenus de l'Europe (France incluse) ; - En période de crise économique, les haut et milieu de gamme, où Accor réalise 58% de son chiffre d'affaires, sont les segments les plus touchés ; - Le groupe, avec son nouveau périmètre, doit convaincre la communauté financière de sa capacité à créer de la valeur ; - Le plan Ariane 2015, qui vise à faire d'Accor le troisième groupe hôtelier mondial, est jugé très ambitieux.

Comment suivre la valeur

- L'hôtellerie est une activité cyclique. Très présent en Europe, Accor est particulièrement sensible à la conjoncture européenne ; - Les indices sectoriels à suivre sont le taux d'occupation des hôtels et le RevPar, revenu par chambre disponible ; - Bien que déjà opéable, Accor l'est encore plus après le recentrage sur l'hôtellerie. Le groupe peut intéresser un concurrent qui souhaiterait se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique, où Accor est leader avec des marques comme Ibis et Formule 1 ; - L'évolution du business model vers l'asset right et la franchise devrait permettre, selon les analystes, une revalorisation du titre et une réduction de ses écarts de valorisation par rapport à ses concurrents ; - Colony Capital et Eurazeo, qui détiennent près de 28% du capital gérés de concert, influencent la stratégie du groupe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Le secrétaire général de l'OMT appelle à la prudence pour l'avenir du secteur, en rappelant qu'aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays européens la reprise de l'économie n'est pas encore très solide. Néanmoins, l'organisation maintient sa prévision de croissance pour 2010, comprise entre 3 et 4%, après un recul de 4,2% l'an passé. Pour améliorer leur rentabilité et mieux affronter les variations d'activité, les grands groupes hôteliers poursuivent une stratégie basée sur la cession d'une partie croissante de leur patrimoine. Au cours du premier semestre, Accor a modifié le statut de trente-huit de ses hôtels, désormais exploités en contrat de gestion ou en franchise. Grâce à ce désengagement, le groupe peut se désendetter. Le principal relais de croissance de l'industrie hôtelière se situe dans les pays émergents, où la clientèle des particuliers ne cesse de croître. La concurrence peut y être rude : en 2009, les enseignes chinoises Home Inns et Jin Jiang ont augmenté le nombre de leurs chambres de respectivement 70% et 16%. Pour réagir, les grandes chaînes internationales multiplient les projets. FTB/ACT/