Analyse clôture AOF France / Europe - Troisième séance de rebond

24/08/2011 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont enregistré leur troisième séance consécutive de rebond grâce à des commandes de bien durable supérieures aux attentes aux Etats-Unis. En revanche, les statistiques européennes, aussi bien l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne que les commandes à l'industrie, ont déçu. Les investisseurs ont favorisé les valeurs cycliques (automobile et matières premières notamment). Ils ont aussi apprécié les résultats d'Accor. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,79% à 3139,55 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a progressé de 1,24% à 1950,40 points. Le breuvage est amer pour les actionnaires d'Heineken, dont l'action a chuté de 7,64% à 33,44 euros, soit la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX. Les investisseurs reprochent au brasseur batave des résultats semestriels et des prévisions décevants. Le groupe a justifié son pessimisme par la faiblesse des ventes en volumes en juillet et début août, une période de l'année où la consommation de bière est élevée. Heineken a mis en cause des conditions météorologiques défavorables en Europe et la faiblesse de la confiance des consommateurs dans certains marchés clés. A Paris, Accor a progressé de 1,71% à 23,51 euros après la publication de résultats solides et de perspectives encourageantes. Le premier groupe hôtelier d'Europe a renoué avec les bénéfices au premier semestre en affichant un résultat net, part du groupe, de 41 millions d'euros, contre une perte de 15 millions un an plus tôt. Le résultat d'exploitation s'établit à 199 millions d'euros, en hausse de 44% en données comparables à la faveur de l'accélération de la reprise de l'activité et de la maîtrise des coûts. STMicroelectronics a gagné 3,09% à 4,343 euros même si l'agence de notation Fitch a abaissé sa note de crédit long terme de 'A-' à 'BBB+'. Il est vrai que le fabricant franco-italien de semi-conducteurs a vu sa capitalisation fondre de près d'un tiers en un mois. La perspective de la note est stable. Elle a justifié sa décision par la faiblesse prolongée et l'absence de visibilité sur les revenus et les résultats de ST-Ericsson, sa co-entreprise avec Ericsson dans les puces pour téléphones mobiles. Fitch s'inquiète que ST-Ericsson enregistre une perte opérationnelle importante en 2012, et peut être au-delà, en raison notamment des incertitudes entourant la demande de son principal client Nokia.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est ressorti à 108,7 en août, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 111. L'indice des conditions actuelles est, lui, ressorti à 118,1 en août, à comparer avec un consensus de 120. Celui des anticipations est de 100,1. Les économistes anticipaient en moyenne 103. Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a baissé de 0,7% en juin 2011 comparé à mai 2011. Le consensus Reuters était de +0,5%. En mai, l'indice avait augmenté de 3,6%. Dans l'Union européenne, les entrées de commandes ont reculé de 0,3% en juin 2011, après une hausse de 1,2% en mai. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont diminué de 3,0% dans la zone euro et de 2,2% dans l'UE27. Les commandes de biens durables ont progressé de 4% au mois de juillet aux Etats-Unis alors qu'elles avaient reculé de 1,3% en juin, chiffre révisé de -1,9%. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de 2%. Hors transports, les commandes ont augmenté de 0,7%, à comparer avec un consensus de -0,5%. Le chiffre de juin a été révisé de +0,4% à 0,6%. A la clôture, l'euro cote 1,4402 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. FTB/MAF/5