TIFFANY : le luxe se porte bien

26/08/2011 - 15:02 - Option Finance

(AOF) - Tiffany & Co a vu son bénéfice bondir de 30% au deuxième trimestre, soutenu par ses ventes hors Etats-Unis, les riches clients continuant à plébisciter les bijoux haut de gamme malgré la crise. Le groupe de luxe new-yorkais, dont les résultats battent les attentes de Wall Street, a relevé à un niveau plus élevé qu'attendu ses prévisions annuelles. Tiffany, connu pour ses emballages turquoises, bénéficie donc de la bonne santé financière de ses clients. D'ailleurs, les dépenses de luxe ont augmenté dans le monde en 2011, à l'inverse de la plupart des autres secteurs d'activités. Sur la période de 3 mois close fin juillet, le groupe a réalisé un bénéfice net de 90 millions de dollars, ou 69 cents par action. L'an dernier, le bénéfice était ressorti à 67,7 millions, ou 53 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le BPA s'établit au deuxième trimestre 2011 à 86 cents. Ce chiffre dépasse de loin les prévisions des analystes. Le consensus FactSet donnait ce BPA à 70 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 30% à 872,7 millions de dollars, également supérieur aux estimations du marché (785,6 millions de dollars). Ces très bons résultats, Tiffany & Co les doit principalement à la région Asie-Pacifique où les ventes ont bondi de 55% à 173,2 millions de dollars. En Europe, les ventes ont augmenté de 32%, aux Etats-Unis de 25%. Par ailleurs, les ventes mondiales dans les boutiques ouvertes depuis moins d'un an ont progressé de 22%. Fort de ces performances, Tiffany prévoit désormais un BPA annuel compris entre 3,65 et 3,75 dollars. La société, rendue notamment célèbre par le film de Blake Edwards "Diamants sur canapé" (Breakfast at Tiffany's) avec Audrey Hepburn, visait auparavant un BPA compris entre 3,45 et 3,55 dollars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché de la haute joaillerie est en pleine recomposition : LVMH a acquis le n° 3 mondial du secteur, Bulgari. Les descendants des fondateurs de la maison italienne vont céder leur part de 50,4% à LVMH, qui lancera ensuite, en mai, une offre sur le reste du capital de l'entreprise. Au final, l'opération devrait s'élever à près de 4,3 MdEUR : la plus importante acquisition jamais réalisée par LVMH. L'objectif du groupe est de doubler la taille de son pôle Montres et Joaillerie, qui bénéficie de marges très élevées, mais qui a encore une activité limitée comparée à celle de Richemont (Cartier, Van Cleef, Piaget, Baume & Mercier), Swatch (Breguet, Omega, Blancpain) ou Tiffany. Les analystes s'inquiètent des retombées de la catastrophe survenue au Japon. Le pays, classé n° 2 derrière les Etats-Unis sur ce secteur, représentait environ 11% des ventes mondiales de produits de luxe en 2010, selon le cabinet de conseils Bain & Company. Il pèse 19% du chiffre d'affaires annuel d'Hermès, 14% du pôle Luxe du groupe PPR et 16% des ventes de LVMH. FTB/ACT/