Schroders revoit ses prévisions sur la croissance mondiale à la baisse

26/08/2011 - 15:56 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La croissance de l'économie mondiale s'est quasiment arrêtée au second trimestre 2011, le ralentissement ayant été quasi-total pour les Etats-Unis et l'Europe, alors que le Japon demeure en récession. Nous avons donc été amenés à revoir à la baisse nos prévisions de croissance pour l'économie mondiale en 2011 (à +3,1% contre +3,3% précédemment), le plus gros facteur d'ajustement provenant de la révision de la croissance américaine (qui ne devrait pas dépasser +1,8% contre +2,6% attendus précédemment)", note Schroders. "Le recul de la croissance mondiale est donc significatif par rapport au niveau de +4,4% observé en 2010." "Les marchés financiers placent désormais une probabilité très élevée sur un scénario de récession au second semestre et au-delà, à en juger par la performance relative des actions par rapport aux obligations. Pour autant, il nous semble que les conditions d'un double dip ne sont pas réunies. La croissance mondiale devrait en effet se raffermir modérément au second semestre, sur fond de dissipation des difficultés au Japon et de tensions inflationnistes moins prononcées (en raison de la baisse des prix des matières premières)." "Le report des décisions d'investissement des entreprises, lié à une perte de confiance, demeure une éventualité à court terme. Ceci étant, les conditions d'une éventuelle récession ne nous semblent pas réunies, car les agents économiques privés (ménages et entreprises) n'ont plus autant de pression pour ajuster sensiblement leur niveau d'épargne à la hausse. Le principal risque au niveau des économies de l'OCDE vient plutôt des mesures d'assainissement budgétaire, les Etats ayant supporté l'essentiel des ajustements liés à la crise." "Les politiques budgétaires vont être plus restrictives en 2012 et, conjointement avec la crise de la zone euro, cela pèsera sur la croissance en 2012. Compte tenu de l'absence de croissance du crédit dans nos économies post crise financières, la reprise sera moins vigoureuse et davantage vulnérable aux chocs que lors des précédents cycles. Tout laisse à penser que la croissance devrait à nouveau fléchir en 2012." AUT/ALO