Analyse clôture AOF France / Europe - Séance de repli et semaine positive

26/08/2011 - 17:54 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini vendredi dans le rouge, mais leur performance hebdomadaire est positive. Dans son très attendu discours d'aujourd'hui, le président de la Fed, Ben Bernanke, n'a fourni aucune précision sur les outils qu'il pourrait utiliser pour soutenir la croissance. Une demi déception pour les investisseurs qui avaient récemment révisé en baisse leurs attentes. A Paris, Essilor a surperformé le marché grâce à des résultats en ligne. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 1,01% à 30,87,64 points. Il a gagné 2,34% cette semaine. Le FTSE Eurotop a cédé 0,83% à 1911,12 points. En Europe, Lanxess a chuté de 5,68% à 38,82 euros à Francfort après avoir touché un plus bas de 6 mois à 37,99 euros. Les investisseurs sanctionnent la cession par le directeur général Axel Heitmann qui a vendu pour 9,88 millions d'euros d'actions. Le dirigeant du groupe de chimie allemand a cédé 253 691 actions au prix de 38,95 euros le 19 août dernier, selon un rapport publié hier soir après-Bourse. Il ne s'agit que de la deuxième fois qu'un administrateur cède des actions depuis l'entrée en Bourse du groupe, en 2005, affirme le site internet de la société. A Paris, Esssilor recule de 0,30% à 52,97 euros après la publication de résultats semestriels en ligne avec les attentes du marché. Soutenu notamment par ses performances en Asie, le numéro un mondial de l'optique ophtalmique a réalisé sur les six premiers mois de l'année un résultat net part du groupe de 258,2 millions d'euros, en hausse de 30,7% (+8,1% en données ajustées) pour un chiffre d'affaires de 2,06 milliards en hausse de 6,9%. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur des ventes de 2,089 milliards. Carrefour a lui cédé 2,03% à 18,375 euros alors que le distributeur continue de perdre des parts de marché en France. Les chiffres du bureau d'études Kantar pour la période courant du 11 juillet au 7 août montrent un recul de 0,6 point pour les hypermarchés. Ils confirment la tendance des moins précédents. L'étude de Kantar de mai-juin avait fait apparaître une perte d'un point de part de marché des enseignes Carrefour. Le distributeur avait annoncé en juin que ses résultats dans l'hexagone au premier semestre 2011 seraient inférieurs aux attentes du groupe. La France a représenté en 2010 plus de 40% du chiffre d'affaires total et du résultat opérationnel.

Les chiffres macroéconomiques

Ben Bernanke a indiqué que le comité de politique monétaire de la Fed allait continuer d'évaluer les perspectives économiques et qu'il était prêt à utiliser les outils à sa disposition de manière appropriée afin de promouvoir la croissance. Si décision il y a, les marchés devront patienter jusqu'au 21 septembre, à l'issue de la prochaine réunion, qui durera exceptionnellement deux jours afin de permettre une discussion plus complète. Selon les chefs d'entreprise interrogés en juillet par l'Insee, l'investissement dans l'industrie manufacturière augmenterait de 14% en 2011. Ils ont révisé d'un point à la baisse leurs précédentes anticipations d'avril. La croissance britannique au deuxième trimestre a été confirmée à 0,2%. Le chiffre définitif de l'indice de la confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour août est de 55,7. La première estimation était de 54,9 et les économistes attendaient en moyenne 56 selon Reuters. La croissance américaine au deuxième trimestre a été révisée en baisse à +1%, contre +1,3% en première estimation. Le consensus Reuters était de +1,1%. Le déflateur du PIB, une mesure de l'inflation, a progressé de 2,5%, à comparer à +2,4% en première estimation. Le consensus Reuters était de +2,3%. A la clôture, l'euro cote 1,4469 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. FTB/MAF/5