L'OREAL : résultat net en hausse de 6,7% au premier semestre

30/08/2011 - 18:26 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a réalisé au premier semestre un résultat net hors éléments non récurrents de de 1,506 milliard d'euros, en hausse de 6,7%. Après prise en compte des éléments non récurrents, le résultat net part s'élève à 1,467 milliard, en progression de 11,6%. Le résultat d'exploitation, à 16,8% du chiffre d'affaires, s'établit à 1,702 milliard (+2%). Il se compare au niveau record atteint au premier semestre 2010 de 17,3%. L'écart observé par rapport au premier semestre 2010, soit 50 points de base, résulte de l'augmentation des investissements en recherche et en frais publi-promotionnels. La marge brute, à 7,26 milliards d'euros, est en croissance de 5,4% et ressort à 71,5% du chiffre d'affaires, à comparer à 71,3% au premier semestre 2010. L'impact défavorable de la hausse des prix des matières premières a été plus que compensé par l'amélioration de l'efficacité et de la productivité des usines, la bonne gestion des stocks, et l'effet de conversion positif résultant du renforcement de l'euro. A données publiées, le chiffre d'affaires du groupe, au 30 juin 2011, atteint 10,15 milliards d'euros en progression de 5%. A données comparables, c'est-à-dire à structure et taux de change identiques, la croissance du chiffre d'affaires du groupe ressort à 5,2%. Commentant ces chiffres, Monsieur Jean-Paul Agon, PDG de L'Oréal, a indiqué : "La croissance organique du premier semestre 2011 a confirmé la bonne dynamique du groupe qui renforce encore ses positions mondiales, tout particulièrement en Amérique du Nord, en Amérique latine et en Asie Pacifique". "Les résultats du semestre sont en hausse, solides et de qualité. La marge brute s'améliore, malgré la hausse des prix des matières premières. La marge d'exploitation se situe à un niveau élevé et le résultat net progresse fortement. Nous continuons en même temps de préparer l'avenir en poursuivant une politique d'investissements soutenus en recherche et en moyens publipromotionnels. Enfin, l'endettement du groupe est particulièrement faible". "Nous confirmons pour 2011 notre ambition de surperformer le marché et d'améliorer la rentabilité du groupe".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'Oréal est le leader mondial des cosmétiques avec 23 marques mondiales complémentaires, une distribution dans 130 pays et une activité bien répartie entre les produits grands publics, de luxe, professionnels et " cosmétique active " ; - Le groupe a su adapter son modèle économique, notamment en créant de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs ; - L'Oréal maintient des investissements élevés en R&D; - La marge opérationnelle a retrouvé ses niveaux record. La rentabilité du pôle Luxe s'est notamment bien redressée ; - Déjà très sensiblement implanté dans les nouveaux marchés (35% du chiffre d'affaires en 2010), L'Oréal y dispose encore d'un potentiel de développement très significatif. Près de 80% de la croissance du groupe attendue dans les prochaines années devrait provenir de ces marchés qui représentent déjà 50% du marché cosmétique mondial ; - L'Oréal veut notamment se positionner en tant que leader sur le marché chinois en plein essor. Il est actuellement numéro 2 derrière Procter & Gamble ; - La plupart des nouveaux marchés dans lesquels L'Oréal est implanté ont dépassé la taille critique, vecteur essentiel pour améliorer la rentabilité ; - La bonne structure financière du groupe lui assure une flexibilité suffisante.

Les points faibles de la valeur

- La valeur offre un faible rendement et se paie chère avec un PER 2011 de près de 20. Les points d'entrée sont rares pour se positionner sur le leader mondial des cosmétiques ; - L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé, l'un des deux principaux actionnaires du groupe, ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt.

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral ; - Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro mais également du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois. Le groupe réalise plus de 30% de ses ventes en dollar et devises assimilées ; - A suivre d'éventuelles opérations de croissance externe sur des cibles petites, moyennes ou grosses, pour consolider sa présence dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché de la haute joaillerie est en pleine recomposition : LVMH a acquis le n° 3 mondial du secteur, Bulgari. Les descendants des fondateurs de la maison italienne vont céder leur part de 50,4% à LVMH, qui lancera ensuite, en mai, une offre sur le reste du capital de l'entreprise. Au final, l'opération devrait s'élever à près de 4,3 MdEUR : la plus importante acquisition jamais réalisée par LVMH. L'objectif du groupe est de doubler la taille de son pôle Montres et Joaillerie, qui bénéficie de marges très élevées, mais qui a encore une activité limitée comparée à celle de Richemont (Cartier, Van Cleef, Piaget, Baume & Mercier), Swatch (Breguet, Omega, Blancpain) ou Tiffany. Les analystes s'inquiètent des retombées de la catastrophe survenue au Japon. Le pays, classé n° 2 derrière les Etats-Unis sur ce secteur, représentait environ 11% des ventes mondiales de produits de luxe en 2010, selon le cabinet de conseils Bain & Company. Il pèse 19% du chiffre d'affaires annuel d'Hermès, 14% du pôle Luxe du groupe PPR et 16% des ventes de LVMH. FTB/ACT/