HAVAS : résultat net en hausse de 8% au premier semestre

30/08/2011 - 18:34 - Option Finance

(AOF) - Havas a réalisé au premier semestre 2011 un résultat net en hausse de 8% à 53 millions d'euros, soit 6,9% du revenu. Le résultat opérationnel courant s'élève à 95 millions en progression de 13%. Grâce à une maîtrise des coûts salariaux et des loyers, la marge opérationnelle courante a continué de s'améliorer gagnant ainsi 90 points de base sur le semestre, passant de 11,5% au premier semestre 2010 à 12,4% au premier semestre 2011. Le revenu de 765 millions est en hausse de 5% en données brutes. La croissance organique (hors variations de change et de périmètre) ressort à 5,6% dont 6,8% au premier trimestre et 4,5% au second. David Jones, CEO Havas, a déclaré : "Havas a connu un bon premier semestre 2011. Nous avons amélioré de façon significative la rentabilité du groupe en progressant de 90 points de base sur un an. Nous avons ainsi atteint 12,4% qui représentent un taux de marge opérationnelle courante parmi les meilleurs du secteur". "Nous avons enregistré une croissance organique particulièrement forte en Amérique Latine, Asie Pacifique et Amérique du Nord durant les six premiers mois de l'année. Nos efforts pour améliorer l'efficacité opérationnelle ont porté leurs fruits, le désendettement s'est poursuivi et la dette financière nette moyenne n'est plus que de 22 millions d'euros." "Havas a désormais une structure de bilan très solide et est en mesure de saisir des opportunités de croissance. Parallèlement, grâce à sa flexibilité et à son esprit entrepreneurial, le groupe est capable de réagir à toute évolution de son environnement issue d'une conjoncture incertaine".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Havas est l'un des leaders mondiaux dans les services marketing ; - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe ; - Le développement dans les pays émergents et le numérique sont deux relais de croissance significatifs ; - La structure de bilan d'Havas est excellente ; - David Jones, le nouveau directeur général du groupe et jusque-là PDG du réseau Havas Worldwide, jouit d'une bonne réputation dans le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (Havas Worldwide) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre ; - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents en termes de rentabilité opérationnelle, notamment par rapport à Publicis ; - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. Le groupe dépend fortement de la conjoncture européenne (60% de l'activité) ; - La présence d'Havas dans les pays émergents, notamment en Asie, est encore trop faible par rapport à ses concurrents.

Comment suivre la valeur

- Havas donne traditionnellement très peu d'indications sur ses prévisions de croissance et encore moins de chiffres ; - Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. C'est l'un des premiers secteurs à voir son activité aussi bien s'arrêter que redémarrer ; - A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "net new business" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets minoré des pertes de budgets estimées ; - Les intentions dans la communication de Vincent Bolloré, qui détient 32,9% du capital d'Havas et près de 30% des droits de vote du britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, sont à suivre. Mais un rapprochement entre les deux sociétés semble désormais écarté ; - Des acquisitions sont envisageables afin de combler le retard du groupe dans le numérique et dans les zones émergentes. Les analystes estiment que des opérations pertinentes serviraient de catalyseur au titre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/