Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC finit en hausse de plus de 3%

31/08/2011 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont poursuivi leur rebond sur fond d'anticipations de nouvelles mesures de la Fed pour soutenir l'économie. Dans l'après-midi, la publication d'indicateurs économiques meilleurs qu'attendu aux Etats-Unis a conforté la tendance. A Paris, cette dynamique a profité aux valeurs cycliques et financières telles que Peugeot (+6,3%) et Société Générale (+5,9%). Mais c'est Bouygues qui termine de loin à la première place du CAC 40 avec un bond de 15,8%. Le CAC 40 a gagné 3,07% à 3256,76 points et l'Eurotop 100, 2,59% à 2001,59 points. En un mois, le CAC 40 a perdu 9,2%. Le groupe britannique spécialisé dans les prothèses de hanche et de genou Smith & Nephew a bondi de 4,19% à 621,50 pence à la Bourse de Londres. Le titre a été soutenu par des informations de presse selon lesquelles des traders spéculaient sur le lancement d'une OPA sur le groupe valorisé actuellement 5,54 milliards de livres (9,03 milliards d'euros). Le titre affiche un bond de près de 10% en 5 séances. Selon "The Guardian", le groupe américain Stryker Corp a repris des discussions avec Smith & Nepwey en vue d'une offre à 850 pence par action. Bouygues a pris sans coup férir la première place des hausses du CAC 40 avec un gain de 15,77% à 26,725 euros. Le conglomérat a positivement surpris les investisseurs en annonçant un projet d'offre publique de rachat de ses propres actions, portant sur 11,7% du capital, tout en dévoilant des résultats semestriels solides. Bouygues propose 30 euros par action, soit une prime de 30% sur le cours de clôture du 30 août. Cette opération coûtera 1,25 milliard d'euros qui sera financé sur les disponibilités du groupe. Bouygues a justifié cette opération par la forte baisse de son cours de Bourse. En repli de 1,58% à 75,79 euros, L'Oréal signe la plus forte baisse du CAC 40 après avoir publié un résultat d'exploitation inférieure aux attentes. Le groupe a réalisé au premier semestre un résultat net hors éléments non récurrents de de 1,506 milliard d'euros, en hausse de 6,7%. Le résultat d'exploitation, à 16,8% du chiffre d'affaires, s'établit à 1,702 milliard (+2%). Il se compare au niveau record atteint au premier semestre 2010 de 17,3%. L'écart observé par rapport au premier semestre 2010, soit 50 points de base, résulte de l'augmentation des investissements en recherche et en frais publi-promotionnels.

Les chiffres macroéconomiques

Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 2,5% en août 2011. En juillet, le taux était de 2,5%. Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10% en juillet 2011, stable par rapport à juin. Il était de 10,2% en juillet 2010. Dans l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 9,5% en juillet 2011, stable par rapport à juin. Il était de 9,7% en juillet 2010. Le secteur privé américain a créé 91 000 emplois en août, selon l'enquête ADP. Les économistes interrogés par Reuters étaient plus optimistes et anticipaient en moyenne 100 0000 emplois. Le chiffre de juillet a été révisé de 114 000 créations à 109 000. L'indice des directeurs d'achat (PMI) de la région de Chicago pour août est ressorti à 56,5 contre un consensus de 53. En juillet, il avait atteint 58,8. Les commandes à l'industrie aux Etats-Unis ont progressé de 2,4% en juillet contre un consensus de 1,8%. En juin, les commandes avaient reculé de 0,4% (chiffre révisé de -0,8%). A 17h40, l'euro cote 1,4424 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5