AIR LIQUIDE : mise en place d'une ligne de R&D dans le solaire

01/09/2011 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide annonce la mise en place d'une ligne pilote de recherche et développement de fabrication de cellules photovoltaïques. Le groupe précise dans un communiqué que cet investissement, qui porte sur une ligne de caractérisation et de fabrication de cellules solaires cristallines, lui permettra de développer et d'évaluer entièrement de nouvelles idées et concepts afin d'améliorer la performance et de réduire les coûts de fabrication des cellules solaires cristallines, contribuant ainsi à rendre l'énergie solaire plus compétitive. " Parmi les différentes technologies de cellules photovoltaïques, le silicium cristallin demeure la technologie dominante et représente 85 % de la production mondiale en termes de puissance utile ", écrit-il. " Bien qu'il s'agisse de la technologie la plus mature de cette industrie, les panneaux solaires en silicium cristallin ont récemment vu leur efficacité en matière de conversion énergétique améliorée de façon significative rendant leur potentiel de développement très intéressant ". Air Liquide a récemment fait l'acquisition de la technologie et des droits de propriété intellectuelle associés aux revêtements Silexium auprès de Sixtron, entreprise canadienne. L'objectif est de poursuivre le développement de cette technologie, en s'appuyant sur les relations que le groupe a déjà établies avec ses clients sous forme de programmes de développement communs. La nouvelle ligne pilote permettra à Air Liquide de tester intégralement et d'optimiser de nouveaux matériaux et procédés adaptés aux besoins de chaque client. Elle sera implantée dans le centre de R&D du groupe Air Liquide, situé sur le plateau de Saclay près de Paris (France) et dirigée par une équipe de scientifiques expérimentés dans le domaine des technologies photovoltaïques.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux ; - Ce marché est porteur : il devrait progresser de 7 à 8% en moyenne par an sur 2011-15, dont 13 à 14% dans les économies en développement ; - La valeur est reconnue pour ses qualités défensives : contrats pluri-annuels ; 80% du chiffre d'affaires réalisés soit sur des marchés défensifs, soit avec des produits peu sensibles aux cycles comme l'hydrogène ; une situation financière saine et solide ; un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...) ; - Le groupe noue des partenariats de long terme avec ses clients industriels ; - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ; - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique ; - Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ; - En Bourse, le secteur se paye historiquement cher (en moyenne 20 fois les bénéfices). C'est le prix à payer pour ses qualités défensives.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution de ses principaux débouchés : le secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand), et celui de l'Electronique sont à surveiller ; - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ; - L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Des tensions existent entre les chimistes et les plasturgistes français. Ces derniers ont lancé un cri d'alarme en dénonçant des hausses excessives du coût de leurs matières premières et des ruptures régulières d'approvisionnement. Selon le président de la Fédération de la plasturgie, les prix de leurs matières premières ont progressé de 100% en deux ans, ce qui est bien supérieur à la hausse du prix du pétrole. Or, le coût des matières premières représente entre 50% et 60% de leur chiffre d'affaires. Ce secteur qui est très atomisé (80% des entreprises du secteur comptent moins de 50 salariés) dispose d'un faible pouvoir de négociation face à un secteur de la chimie qui s'est concentré. Le directeur général de l'Union des industries chimiques (UIC) évoque plutôt une augmentation du coût des matières premières aux environs de 25%. Des tensions entre ces deux types d'acteurs étaient déjà apparues en 2010, donnant naissance à une "cellule d'anticipation des crises d'approvisionnement". FTB/ACT/