GDF SUEZ va céder ses parts dans 3 champs en Mer du Nord à Eni

08/09/2011 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez serait sur le point ce céder à l'Italien ENI sa participation de 10,4% dans trois champs gaziers, en Mer du Nord britannique, pour un montant total de 600 millions d'euros, pour se désendetter, rapporte "Les Echos". Les champs concernés sont ceux d'Elgin, de Franklin et West Franklin, opérés par Total. Les gisements Elgin et Franklin assurent à eux seuls 7% de la production de gaz et de pétrole du Royaume Uni, souligne le quotidien. Eni dispose d'une présence limitée en Grande-Bretagne, qui ne représente que 5% de sa production mondiale. Mais le groupe italien, déjà actionnaire des trois champs gaziers, devrait, grâce à cette acquisition, porter sa participation dans ces trois gisements de 21,8% à 32,2%, précise Les Echos. Début août, à l'occasion de ses résultats semestriels, GDF Suez avait prévenu qu'il entendait céder ces trois champs en mer du Nord britannique, pour un montant d'environ 600 millions d'euros. Il avait alors indiqué qu'il pensait tirer de cette opération une plus-value d'environ 300 millions d'euros. GDF Suez est engagé dans un programme de cessions d'actifs de 10 milliards d'euros sur trois ans.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- GDF Suez est le premier opérateur gazier en France et le deuxième producteur mondial d'électricité ; - Le rapprochement de ses activités non européennes avec celles d'International Power en fait également le plus grand exploitant de centrales électriques dans le monde ; - GDF Suez est très implanté dans les zones en forte croissance (Moyen-Orient, Amérique latine, Asie) ; - La diversité de ses métiers, sur l'ensemble de la chaîne énergétique, ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles, assurent une certaine visibilité des résultats ; - Le groupe s'est fixé un plan d'investissements ambitieux, qu'il met méthodiquement en oeuvre ; - Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents ; - L'action offre un rendement élevé (environ 6%).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est très dépendant de son marché domestique ; - Les objectifs ambitieux qui avaient été fixés pour 2011, à savoir essentiellement un EBITDA de 17 à 18 milliards d'euros, ont été reportés ; - GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents ; - Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français, souvent peu lisibles en la matière ; les investisseurs ont surtout l'impression que quand des règles sont fixées, elles ne peuvent finalement pas être considérées comme définitivement établies ; - La valeur est à la peine en Bourse. Le secteur des " utilities " ne séduit pas les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- GDF Suez fait partie du secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ; - C'est une valeur considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique. - Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - La formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez fait l'objet d'un audit régulier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/