(AOF) - Les marchés européens ont enregistré leur seconde séance de rebond. Comme les investisseurs l'anticipaient, la Banque centrale européenne a ouvert la porte à une prochaine baisse des taux d'intérêt en cas de détérioration supplémentaire de la situation économique. Les investisseurs ont favorisé les valeurs liées aux matières premières, comme les mines et les pétrolières. En revanche, les défensives ont été délaissées. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,41% à 3085,83 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a gagné 0,83% à 1942,61 points. A Londres, l'action du distributeur britannique Home Retail a progressé de 2,16% à 118 pence. Le groupe a annoncé un recul moins prononcé que prévu des ventes de sa principale enseigne, Argos, à l'occasion de son point d'activité pour le deuxième trimestre. Sur cette période, sa performance n'a pourtant pas été brillante ; ses ventes ont reculé de 8,6% sur une base comparable à 859 millions de livres. Mais les analystes étaient plus pessimistes encore puisqu'il visait un repli de 10%, selon RBS. A Paris, L'action Ipsos (-3,27% à 26,605 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses du SBF 120, après l'annonce d'une augmentation de capital de 200 millions d'euros destinée à financer en partie l'acquisition de Synovate. Si le montant annoncé n'a pas surpris les investisseurs, le prix d'émission de ces actions (18,5 euros) est plus faible qu'anticipé. Il correspond à une décote de près de 34% par rapport au dernier cours coté. En conséquence, cette transaction sera plus dilutive qu'attendu. Oddo anticipe ainsi une dilution de 8%, hors synergies et coûts de restructuration, contre 2% auparavant. L'action Ipsen affiche une progression limitée de 0,54% à 23,075 euros. Credit Suisse a dégradé son opinion sur la valeur de Neutre à Sous-performance et réduit son objectif de cours de 29 à 21 euros. Le broker a abaissé sa prévision de bénéfice par action sur la période 2012-16 de 19% en moyenne. Le bureau d'études estime que les nouvelles dépenses d'investissement prévues ne sont pas intégrées au consensus. Il prévoit de son côté une croissance nulle des marges sur Ebit d'ici 2016 contre une croissance de 400 points de base auparavant.
La Banque de France a divisé par deux à 0,1%, sa prévision de progression du PIB au troisième trimestre. L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie est resté stable à 98 en août par juillet. Celui des services a, lui, reculé d'un point à 97. La France a enregistré un déficit commercial de 6,46 milliards d'euros en juillet. Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage lors de la semaine du 3 septembre se sont établies à 414 000 contre 412 000 (chiffre révisé) la semaine précédente. Les économistes attendaient 405 000 inscriptions. Le déficit commercial des Etats-Unis est ressorti à 44,81 milliards de dollars en juillet après 51,57 milliards en juin. Le consensus le donnait à 51 milliards. A la clôture, l'euro cote 1,3977 face au billet vert.
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5