Les banques françaises dans le viseur de Moody's : le CAC 40 dévisse de 4%

12/09/2011 - 16:06 - Sicavonline
Les banques françaises dans le viseur de Moody's : le CAC 40 dévisse de 4%

La Société Générale, le Crédit Agricole, et BNP Paribas font l'objet de rumeurs selon lesquelles leur note pourrait être dégradée par Moody's d'ici jeudi. Des bruits qui sèment un vent de panique sur le marché bancaire français : la Société Générale perd à 14h15 -9,03%, le Crédit Agricole -9,12%, et BNP Paribas -13,07%. Le CAC 40, quant à lui, cède 4,53%.

La dégradation menace les banques françaises

Depuis trois mois, les banques françaises sont placées sous surveillance avec perspective négatives par Moody's. En effet, BNP Paribas était en juin exposée à hauteur de 4 milliards d'euros à la dette grecque, dont le remboursement se fait de plus en plus incertain : la Société Générale l'était pour 1,6 milliard d'euros, et le Crédit Agricole pour 320 millions d'euros. Jeudi, la décision de l'agence de notation financière tombera, et les experts s'attendent à un coup dur : la dégradation de la note de la Société Générale, du Crédit Agricole, et de la BNP Paribas.

Une trop forte exposition à la crise de la dette souveraine en Europe

C'est l'exposition des banques françaises à la crise de la dette des pays périphériques qui compromet leur note de crédit. La Grèce est plus que jamais au bord du défaut, selon les experts, malgré le nouveau plan de réduction du déficit public annoncé par le premier ministre grec, Georges Papandréou. Car ce qui pêche, ce n'est pas la bonne volonté du gouvernement grec, mais bien son incapacité à collecter les impôts mis en place. Un défaut de la Grèce entrainerait probablement le défaut d'autres pays de la zone euro (le Portugal est en première ligne, mais l'Espagne et constitue aussi un sujet d'inquiétude), ce qui aurait un effet très néfaste sur la santé financière des banques françaises, dans la mesure où elles ne récupèreraient pas l'argent investi dans les obligations des pays concernés.

Semaine noire en perspective

Si jeudi la décision de Moody's venait à être confirmée, le mouvement de panique qui se dessine sur les marchés risque de s'aggraver : les banques françaises font depuis plusieurs semaines l'objet d'attaques spéculatives, qui ont fait perdre depuis le 1er janvier environ 60% aux titres de BNP Paribas, Société Générale, et Crédit Agricole, et ce malgré les déclarations rassurantes de leurs dirigeants. Ainsi, la Société Générale a publié lundi un plan d'économies, composé de réductions d'effectifs en Roumanie et en Egypte, ainsi que de cessions d'actifs pouvant aller jusqu'à 4 Mds d'euros d'ici 2013. C'est donc une semaine difficile qui attend les valeurs françaises, et particulièrement les bancaires : l'incertitude qui plane au-dessus de leur sort risque fort de renforcer les attaques dont elles sont actuellement la cible.

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