(AOF) - Les marchés européens ont vécu une nouvelle journée très difficile en raison des craintes d'une faillite de la Grèce. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 4,03% à 2584,81 points, retrouvant ses niveaux d'avril 2009. Il a touché 2820,76 points, soit un nouveau plus bas en 2011, en début d'après-midi. L'annonce de l'explosion d'un four sur le site nucléaire de Marcoule (Gard) a ajouté à l'incertitude. A Wall Street, le Dow Jones a entamé la séance en légère hausse avant de se retourner à la baisse dans le sillage des autres places mondiales. Vers 17h30, l'indice Dow Jones cédait 0,75% à 10 910 points. Un tabou est tombé en Europe, celui de la faillite d'un des pays membres de la zone euro : la Grèce. " Pour stabiliser l'euro, il ne doit plus y avoir à court terme d'interdiction de penser à certaines options. Parmi elles, il y a, en cas d'urgence, l'insolvabilité ordonnée de la Grèce, si on a à disposition les instruments nécessaires ", a écrit le ministre de l'économie allemand, Philipp Rösler, dans une tribune parue dans Die Welt. La Commission européenne a déclaré pour sa part qu'elle ne travaillait pas sur un scénario de défaut de la Grèce. Mais au-delà de la Grèce, c'est le risque d'une contagion aux autres pays les plus fragiles de la zone euro, qui inquiètent ; le Portugal, déjà sous perfusion, mais aussi les poids lourds que sont l'Italie et l'Espagne. Sur le plan des valeurs, les établissements financiers ont connu les dégagements les plus brutaux en raison de leur exposition à la dette souveraine. En France, les banques ont été d'autant plus pénalisées que Moody's pourrait dégrader leurs notes cette semaine. Les sociétés cycliques ont aussi été durement touchées en raison des répercussions économiques que la crise financière pourrait avoir. Saint Gobain a ainsi chuté de 5,5% et Alstom de 5,8%. FTB/MAF/