Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC se distingue à la baisse

16/09/2011 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont enregistré leur quatrième séance consécutive de hausse, à l'exception de la France. Les banques françaises ont encore été malmenées. Lors de la réunion des ministres européens des Finances à laquelle participait le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, l'Allemagne a refusé d'accroître la taille du Fonds européen de stabilité financière comme les Etats-Unis le suggéraient, selon Reuters. Le CAC 40 a cédé 0,48% à 3031,08 points, mais il a affiché une progression hebdomadaire de 1,9%. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,55% à 1939,90 points. A la Bourse de Francfort, Siemens progresse de 0,19% à 69,67 euros . Le géant allemand des biens d'équipement est pénalisé, à l'instar du secteur, par le profit warning lancé hier par le groupe américain Cooper Industries concernant le troisième trimestre. Le groupe américain (61% du chiffre d'affaires aux États-Unis), compétiteur notamment de Schneider Electric, Legrand, ou ABB, est un producteur de composants électriques présent principalement sur la basse et moyenne tension. Publicis (+ 1,93% à 32,25 euros) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40 grâce à l'influence positive de RBS. Le bureau d'études a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter avec un objectif de cours réduit de 40 euros à 38 euros. Il estime que le cours actuel intègre une probabilité de 60% pour une récession mondiale, un scénario auquel il n'adhère pas. Le broker privilégie un scénario de faible croissance dans lequel Publicis afficherait une croissance organique de 4% et une marge opérationnelle stable de 15,8% en 2012. En revanche, l'action Hermès (-4,75 % à 255,50 euros) a enregistré l'une des plus fortes baisses du SBF 120 après la décision de justice d'hier qui va lui permettre de verrouiller son capital. La justice a autorisé la constitution d'une holding familiale : la cour d'appel de Paris a ainsi validé à la dérogation d'offre publique d'achat accordée au groupe par l'Autorité des marchés financiers le 6 janvier dernier. Le groupe familial a pris acte de cette décision, et a indiqué son intention de créer une holding " dans les prochaines semaines ". La création de cette société " confortera durablement l'indépendance du groupe Hermès, la poursuite de sa stratégie de créativité et d'excellence artisanale et le respect de ses valeurs. ", a-t-il déclaré.

Les chiffres macroéconomiques

La zone euro a enregistré un excédent commercial de 4,3 milliards d'euros en juillet 2010, à comparer avec 4,7 milliards d'euros en juillet 2010. Le consensus Reuters s'élevait à 2 milliards d'euros. L'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan est ressorti à 57,8 au mois de septembre contre 55,7 en août. Les investisseurs attendaient un chiffre de 56,5. A la clôture, l'euro cote 1,3786 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

PER (Price Earning Ratio) : Rapport entre le cours boursier d'une société et son bénéfice net par action. Comme il tient compte de la valorisation boursière, c'est un indicateur de la croissance future des bénéfices, du risque associé à ces prévisions et du niveau des taux d'intérêt. C'est donc un indicateur qui est très lié à la structure financière de l'entreprise étudiée, il n'est donc pas adapté à l'étude de certaines sociétés et certains secteurs. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5