ING IM surpondéré en obligations HY asiatiques

19/09/2011 - 14:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous ne distinguons pas d'impact direct de la crise de la dette en Europe et aux Etats-Unis sur les fondamentaux des obligations d'entreprises. Une crise souveraine prolongée des deux côtés de l'Atlantique finira par entraîner des coupes budgétaires qui pèseront sur la croissance économique. Si ce phénomène est très prononcé, il aura un impact négatif sur les bénéfices des entreprises, ce qui entraînera une détérioration des fondamentaux des obligations d'entreprises", note Hans Stoter, directeur de la gestion crédits chez ING Investment Management. "Toutefois, notre scénario central prévoit une croissance certes faible, mais positive, qui sera suffisante pour que les entreprises à haut rendement maintiennent leurs cash-flows à un niveau satisfaisant." "L'impact indirect de la crise de la dette prend la forme d'une hausse de l'aversion au risque des investisseurs entraînant des perspectives techniques négatives. Compte tenu de la liquidité relativement faible du marché, des ventes restreintes peuvent provoquer un net repli des cours pour certaines obligations." "En raison de l'aversion au risque, les investisseurs ont réduit la pondération des classes d'actifs plus risquées, surtout les actions mais aussi, dans une certaine mesure, les obligations à haut rendement. Les spreads des obligations d'entreprises se sont élargis à la suite du manque de liquidité et de la fuite vers la qualité. Eu égard à l'aversion au risque, le marché des obligations à haut rendement est confronté à des pressions techniques à court terme." "Après les importants flux vers les actifs à haut rendement observés au cours de ces dernières années, la tendance s'est inversée en juin, juillet et août car les investisseurs ont échangé leurs actifs risqués contre les obligations d'Etat les plus liquides comme les Treasuries américains et les Bunds allemands. Etant donné que les fondamentaux des obligations d'entreprises se sont améliorés substantiellement au cours des deux dernières années, nous restons positifs pour les perspectives des obligations à haut rendement." "Notre scénario central prévoit une croissance faible, mais positive dans les marchés développés et estime qu'un retour en récession sera évité. Dans un tel contexte, le marché des obligations d'entreprises devrait bien se comporter car les entreprises restent conservatrices et axées sur le désendettement de leur bilan. Nos stratégies à haut rendement sélectionnent des sociétés ne nécessitant pas une forte croissance économique pour se développer dans le cadre de leur structure de capital. Elles ne choisissent pas des entreprises confrontées à des remboursements à court terme et requérant un refinancement." "Nos portefeuilles mondiaux à haut rendement sont actuellement surpondérés en obligations à haut rendement asiatiques, qui ne sont pas affectées par le problème de la dette souveraine des marchés développés. Nous sommes, par ailleurs, sous-pondérés dans les émetteurs à haut rendement les plus risqués. Nous sommes prudents pour le secteur des biens de consommation durables. Les fondamentaux des obligations d'entreprises restent solides car les sociétés sont très efficaces en ce qui concerne la gestion de leur bilan via la diminution des coûts et la réduction des charges d'intérêts et/ou de l'endettement." "L'amélioration des fondamentaux des obligations d'entreprises a également entraîné davantage de révisions haussières des ratings que de révisions baissières depuis presque deux ans. Selon les études des banques d'investissement, pas moins de 14% du marché à haut rendement américain devrait passer dans la catégorie investment grade dans un futur proche. Ceci renforce notre opinion selon laquelle les fondamentaux des obligations à haut rendement restent sains." "En outre, le glissement d'obligations à haut rendement vers la catégorie investment grade réduira la taille globale du marché des obligations à haut rendement, ce qui entraînera un contexte technique plus favorable. Les défauts de paiement sont quasi inexistants et devraient demeurer peu nombreux au cours des 12 à 24 prochains mois dans pratiquement tous les scénarios économiques. Des événements tels que le récent déclassement du rating du papier d'Etat américain n'auront pas d'influence sur les prévisions de défaut." "Dans une perspective à douze mois, nous prévoyons un rendement total se situant dans la partie haute des résultats à un chiffre. Le cours moyen des indices à haut rendement est descendu sous 100% (ce qui offre un potentiel de hausse raisonnable), avec des rendements de l'ordre de 8,5%. Nous pensons que les spreads pourraient se contracter compte tenu des perspectives en matière de fondamentaux. Ces derniers ne devraient en effet pas se détériorer au cours des douze prochains mois. La génération de cash-flows, qui s'est fortement redressée en 2009 et 2010, devrait rester élevée en 2011, ce qui permettra aux entreprises de réduire leur endettement via le remboursement de leurs dettes." AUT/ALO