Emergents: dettes des pays IG seront les plus résistantes (UFG-LFP)

21/09/2011 - 15:32 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La dette externe souveraine émergente en dollars s'est appréciée de 2,4% sur l'été. Les spreads de la dette marchés émergents en dollars se sont écartés de seulement 68 pb, aidés en cela par la bonne tenue des pays émergents Investment Grade. Dans le même temps, les rendements des Treasuries 10 ans se détendaient de 96 pb. La dette locale souveraine couverte en dollars a progressé ces deux derniers mois de 2,8%", note UFG-LFP dans sa lettre de septembre des gestions émergentes. "Les meilleurs marchés (positifs) sur la dette externe émergente sont le Pérou, le Chili et les Philippines ; et les plus faibles (négatifs) sont la Jamaïque, le Belize et l'Argentine." "Les actifs risqués ont souffert cet été de la crise politique européenne, de la baisse de notation par S&P de la dette américaine et des inquiétudes sur l'économie. Les actions émergentes ont décliné de -9,9%, l'Europe émergente perdant -13,7%, l'Asie -10,4% et l'Amérique latine -9,2%. Les meilleurs marchés actions (positifs) sont le Pérou, la Thaïlande et les Philippines ; et les moins bons (négatifs) sont la Pologne, la Turquie, et la Hongrie." "Les banques centrales émergentes ont ralenti leur politique de resserrement des taux directeurs et la Turquie a même abaissé son taux directeur. Les agences de notation ont augmenté dernièrement les notes du Pérou, du Paraguay, de la Bolivie, de l'Equateur, du Panama, de la Tchéquie, de la Slovaquie, de l'Estonie et du Bahreïn, et ont abaissé la note du Venezuela, du Vietnam, du Belize, de Trinidad et Tobago et de Chypre." "Actuellement, même si nous assistons à un ralentissement global de l'économie mondiale, les économies émergentes se portent bien et afficheront pour l'année en cours une croissance moyenne du PIB proche de 6%. Les déficits budgétaires sont faibles, autour de 3%, et la moyenne des dettes publiques est d'environ 45% du PIB émergent. Nous sommes bien loin des standards des économies développées." "Pour une crise qui n'a pas ses racines dans les économies émergentes, il nous semble que les rendements des obligations d'Etats émergents, notamment sur la partie souveraine High Yield, sont attrayants (rendement des indices JPM devises fortes et locale : 5,6% et 6,4%). Cependant, dans des marchés volatils, les dettes les plus résistantes seront celles des pays Investment Grade dont les dettes publiques et les déficits budgétaires sont restreints." "Les valorisations des Bourses émergentes reviennent sur leurs fourchettes basses historiques en terme de P/E (PE forward moyen EM : 9,5x) avec P/B de 1,7x. Les révisions des analystes sur les prévisions de croissance des bénéfices ont été revues à la baisse ce mois-ci (croissance BPA en 2011 : EMEA +19,3%, Asie EM +12,7% et Amérique Latine +10,2%). "Elle est tactiquement empreinte de prudence : nous avons réduit notre exposition aux dettes émergentes les plus risquées. Nous avons également réduit notre exposition aux devises émergentes par la vente totale ou partielle de dettes domestiques (Turquie, Hongrie, Afrique du Sud, Mexique et Colombie). La position sur les actions émergentes a été réduite à 33% de delta en allégeant la Chine, l'Inde, la Corée, la Russie, la Pologne, Taïwan et l'Afrique du Sud. Enfin, nous avons augmenté nos positions en cash." AUT/ALO