EFG AM souligne la défiance vis-à-vis des banques françaises

22/09/2011 - 11:01 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les places boursières jouent au yo-yo depuis quelques semaines, alternant semaines de baisse et semaines de rebond technique. C'est la seconde configuration qui a prévalu la semaine dernière. L'Eurostoxx50 gagne 4,1%, le Cac 40 1,9%. Le rebond est plus fort outre-Atlantique à l'image du S&P 500 qui gagne 5,4%. Cette hausse s'accompagne d'une chute significative de la volatilité, de -20% pour le Vix américain, et -14% pour le V2X européen, ces indices demeurant toutefois à des niveaux élevés", note EFG AM. "L'euro connaît lui-même un rebond et progresse de 1%, à 1,3796 dollar, sur fond de coopération entre les banques centrales pour proposer des prêts en dollar à trois mois aux banques afin de désamorcer le scénario d'un gel du marché monétaire." "La défiance vis-à-vis des banques européennes, et en particulier françaises, s'est matérialisée cette semaine via la dégradation par Moody's du rating de Société Générale et de Crédit Agricole. Les deux établissements sont sanctionnés pour leur exposition à la Grèce, même si, en particulier dans le cas de la Société Générale, l'agence estime que le niveau de fonds propres est suffisant pour absorber les pertes potentielles liées aux titres de dettes souveraines détenus par la banque. La notation de BNP Paribas reste pour l'instant inchangée, Moody's estimant que sa profitabilité et ses fonds propres constituent une base plus solide permettant de supporter son exposition aux dettes souveraines européennes." "Comme beaucoup d'observateurs l'anticipaient, le sommet Ecofin du week-end n'a pas permis d'avancer sur le problème de la Grèce. Les pays membres tardent toujours à ratifier la réforme étendant les pouvoirs du FESF. Or, le temps presse, d'autant plus que le marché est toujours prompt à paniquer sur la moindre rumeur. Ainsi, Mercredi, les marchés ont décroché sur l'annonce d'un refus autrichien de ratifier la réforme du FESF alors qu'il s'agissait en fait d'un simple report de la décision." "De son côté, après les déclarations concernant le dérapage de sa dette, la Grèce va être surveillée de près par ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international, dits la Troïka). Ceux-ci doivent se rendre à Athènes cette semaine afin de s'assurer de la mise en place rapide des nouvelles mesures de réduction du déficit." AUT/ALO