Edmond de Rothschild Europe Synergy s'est réorienté vers les défensives

22/09/2011 - 16:13 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Au cours de l'été, nous avons orienté notre positionnement vers les valeurs défensives. A ce titre, nous avons cédé notre position en Société Générale, suite à la forte dégradation de la visibilité du secteur bancaire en zone euro. D'ailleurs, le ralentissement économique qui se profile devrait entraîner une recapitalisation du secteur, dans des conditions qui s'annoncent défavorables aux actionnaires existants. Nous maintenons toutefois certaines de nos positions sur des valeurs bancaires hors zone euro", notent les gérants d'Edmond de Rothschild Europe Synergy. "Par ailleurs, nous privilégions deux secteurs spécifiques : l'agroalimentaire et les soins de la personne." "En effet, nous nous concentrons sur des valeurs offrant davantage de visibilité dans des secteurs où les opérations ne sont pas remises en cause, nombre d'entre elles ont d'ailleurs récemment connu un changement de management, signe d'éventuels remaniements, même si le délai de réalisation peut se révéler plus long en raison du contexte incertain des marchés. Il est important de préciser que, dans le cas présent, visibilité n'est pas synonyme de cherté. En effet, les sociétés ne sont pas valorisées de manière excessive et présentent, par conséquent, un vrai potentiel pour d'éventuels acquéreurs." "En termes d'exposition au marché, notre taux d'investissement a augmenté, passant de 93% à 97%. Quant à notre répartition thématique, elle reste inchangée : notre portefeuille demeure investi à 81% sur des cibles potentielles d'OPA et à 19% sur des sociétés en restructuration, ces dernières s'étant révélées être de très bons amortisseurs pour la performance du fonds dans cette période de baisse." "La situation actuelle sur les marchés boursiers est totalement différente de celles de 2007 et 2008, pour deux raisons majeures : la situation bilancielle des entreprises (excès de liquidités au bilan) et leur besoin de recours à la croissance externe, la croissance organique étant insuffisante pour permettre aux entreprises de rester rentables et compétitives." "De plus, de nombreuses sociétés se sont depuis affranchies du financement bancaire, ce qui explique qu'elles sont largement moins touchées par les récents événements, notamment la mauvaise santé du système bancaire européen. Elles sont aujourd'hui aptes à réaliser des opérations sans avoir recours à des lignes de crédit supplémentaires." "Nous nous trouvons dans une situation inédite où le marché des fusions-acquisitions, bien qu'ayant ralenti depuis juin, recèle d'opportunités avec des opérations de taille significative. Citons, comme exemples, l'annonce du rachat de Motorola Mobility par Google ou encore l'offre de Hewlett Packard sur le groupe de logiciels britannique Autonomy." "Aujourd'hui, le portefeuille d'EdR Europe Synergy présente un intérêt marqué pour le thème de la consommation émergente ; en effet, beaucoup de sociétés ont recours à des acquisitions pour capter ces marchés prometteurs. De plus, l'intérêt des entreprises émergentes pour les sociétés européennes subsiste ; nous pensons notamment à l'acquisition du britannique Northumbrian Water Group par le chinois CKI le 30 juillet dernier pour un montant de 3,9 milliards d'euros." "Globalement, nous observons des mouvements de consolidation dans plusieurs secteurs. C'est le cas notamment du secteur informatique au sein duquel les sociétés de hardware cherchent à se recentrer sur les services pour demeurer compétitifs. Nous assistons également à des opérations plus atypiques qui pourraient alimenter positivement le marché. C'est le cas notamment du géant Kraft qui se scindera en deux entités cotées d'ici fin 2012, épicerie d'un côté et snack de l'autre. Il existe donc toujours des situations spéciales à exploiter même si leur nature peut changer au cours du cycle." AUT/ALO