(AOF) - Les Bourses mondiales ont vécu une semaine catastrophique que ne saurait faire oublier la clôture positive de ce soir. Miné par la crainte d'une rechute de l'économie, le CAC 40 a cédé 7,3% en cinq séances pour retomber à 2810 points, son plus bas niveau depuis le 31 mars 2009. L'indice n'est plus très loin du plus bas de la crise financière de 2465,46 points, atteint en séance le 2 mars 2009. En deux mois, le CAC 40 s'est effondré de 26%. Dans le reste de l'Europe, le bilan hebdomadaire est identique. [-73]· l'origine de cette débâcle, il y a d'abord eu, mercredi soir, les commentaires particulièrement sombres sur la conjoncture tenus par la Fed. Comme prévu, la banque centrale américaine a annoncé qu'elle allait prendre des mesures pour soutenir l'activité. Mais les investisseurs ont surtout tenu compte dans son communiqué de l'expression "risques baissiers significatifs pesant sur l'économie". Le second coup de tonnerre est venu de Chine. L'indice HSBC des directeurs d'achats du secteur manufacturier a témoigné d'une contraction de l'activité pour le troisième mois d'affilée, preuve que Pékin pourrait cesser de jouer son rôle de moteur de l'économie mondiale. Toutefois, c'est en Europe que le tableau est le plus noir. [-73]· force d'atermoiements sur les solutions à apporter pour régler la crise de la dette souveraine, les autorités politiques ont perdu la confiance des marchés, renforçant de facto la probabilité d'un défaut de la Grèce et par contagion de l'Italie voire de l'Espagne. Pénalisées par cette perspective, les grandes valeurs bancaires ont été attaquées. En une semaine, Société Générale a sombré de 12,2%, Crédit Agricole de 10% et BNP Paribas de 10,2%. Autres victimes : les valeurs cycliques à l'image d'ArcelorMittal (-14;3%) et Vallourec (-17,5%). FTB/MAF/