AIR LIQUIDE accélère son développement en Turquie

28/09/2011 - 09:38 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide vient de signer un contrat à long terme avec le groupe pétrochimique PETKIM. Cet accord prévoit la fourniture d'oxygène, d'azote et d'air comprimé pour le site d'Aliaga dans la région d'Izmir, à l'ouest du pays. Dans le cadre de ce contrat, Air Liquide va acquérir les 3 unités de production de gaz de l'air de PETKIM à Aliaga, d'une capacité de production totale de près de 400 tonnes d'oxygène par jour et, de plus, investira dans une nouvelle unité de production YangO2 d'une capacité de 400 tonnes par jour d'oxygène. Cette unité sera conçue et réalisée par les équipes Ingénierie d'Air Liquide et sa mise en service est prévue pour le 2ème semestre 2013. Air Liquide produira également des gaz liquides pour les autres industries présentes dans la région d'Izmir. Le montant global de l'investissement d'Air Liquide s'élève à plus de 60 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux ; - Ce marché est porteur : il devrait progresser de 7 à 8% en moyenne par an sur 2011-15, dont 13 à 14% dans les économies en développement ; - La valeur est reconnue pour ses qualités défensives : contrats pluri-annuels ; marchés très diversifiés, dont beaucoup sont défensifs comme la Santé, la Pharmacie ; une situation financière saine et solide ; un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...) ; - Pour les marchés les plus cycliques (Métallurgie, Chimie, Raffinage), les contrats de long-terme signés avec les clients de la Grande Industrie intègrent une part fixe qui assure à Air Liquide une marge minimale en cas de baisse des volumes ; - Le groupe noue des partenariats de long terme avec ses clients industriels ; - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ; - Air Liquide bénéficiera en 2011 et 2012 de 45 démarrages de nouvelles unités qui soutiendront la croissance de son chiffre d'affaires ; - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique ; - Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ; - En Bourse, la valeur se paye historiquement cher et avec une prime par rapport à ses pairs. C'est le prix à payer pour ses qualités défensives et sa position de leadership.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution du secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand) et à celui de l'Electronique ; - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ; - La politique de croissance externe est à suivre : elle doit constituer le relais de la croissance interne dans un contexte économique morose ; - L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Des tensions existent entre les chimistes et les plasturgistes français. Ces derniers ont lancé un cri d'alarme en dénonçant des hausses excessives du coût de leurs matières premières et des ruptures régulières d'approvisionnement. Selon le président de la Fédération de la plasturgie, les prix de leurs matières premières ont progressé de 100% en deux ans, ce qui est bien supérieur à la hausse du prix du pétrole. Or, le coût des matières premières représente entre 50% et 60% de leur chiffre d'affaires. Ce secteur qui est très atomisé (80% des entreprises du secteur comptent moins de 50 salariés) dispose d'un faible pouvoir de négociation face à un secteur de la chimie qui s'est concentré. Le directeur général de l'Union des industries chimiques (UIC) évoque plutôt une augmentation du coût des matières premières aux environs de 25%. Des tensions entre ces deux types d'acteurs étaient déjà apparues en 2010, donnant naissance à une "cellule d'anticipation des crises d'approvisionnement". FTB/ACT/