Somangest recommande de garder une exposition faible aux actifs risqués

28/09/2011 - 10:46 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Après un été meurtrier et une rentrée tout aussi désastreuse sur les marchés financiers, comment faut-il envisager le dernier trimestre de l'année ? Comment rester rationnel dans l'irrationnel ? Trois ans après la faillite de Lehman Brothers, le problème des banques perdure. Après les subprimes liés à l'immobilier américain, ce sont les dettes publiques qui apparaissent aujourd'hui comme les nouveaux subprimes : les Etats occidentaux se trouvent au bord du précipice", note Patrice Pailloux, président directeur général de Somangest. "De leur côté, les marchés financiers ajoutent à la confusion générale en prenant pour argent comptant chaque nouvelle rumeur sur les banques. Dans cette ambiance surréaliste, seule une volonté politique forte peut véritablement modifier la donne." "Pour s'en convaincre, il suffit de regarder l'effet limité qu'a finalement eu l'annonce par les banques centrales européenne, américaine, anglaise, japonaise et suisse d'un renforcement des liquidités en dollars des banques. Aujourd'hui, la solution pour l'Europe consiste à prouver aux marchés qu'elle est capable de résoudre la crise de dette des états membres et d'instaurer une véritable gouvernance européenne. Pour y parvenir, le tandem franco-allemand va devoir aller au-delà des simples opérations de communication menées jusque-là et faire preuve d'un véritable courage politique." "Cela passera à la fois par la reconnaissance d'une quasi faillite grecque, par la mise en place d'une gouvernance forte et unique en matière budgétaire au niveau de la zone euro et par l'émission d'obligations Eurobonds ou par un renforcement massif du Fonds européen de stabilisation financière. Ces dernières permettraient de faire baisser les taux d'intérêts des PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Espagne) et de réduire ainsi le poids de leurs dettes publiques." "Le temps presse même si l'idée d'une coopération budgétaire européenne forte fait son chemin. La dichotomie entre l'industrie réelle et les marchés financiers persiste mais plusieurs sociétés révisent à la baisse leurs prévisions de résultats. Il ne faudrait pas que ce ralentissement de l'activité dégénère. La volatilité sur les marchés financiers va se maintenir tant que nos gouvernants n'auront pas trouvé et acté des solutions sur le remboursement des dettes publiques tout en ménageant la croissance. Dans ce contexte, le taux d'exposition aux actifs risqués devra rester faible." AUT/ALO