Analyse clôture AOF France / Europe - Les Bourses s'enfoncent dans la crise

04/10/2011 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont poursuivi leur chute ce mardi, les investisseurs redoutant que la crise de la dette grecque ne finisse par mettre en péril le système bancaire européen. En baisse marquée toute la matinée, les indices européens ont creusé encore leurs pertes dans le sillage de l'ouverture franchement négative de Wall Street, contaminé lui aussi par la crise grecque. Dans ce contexte, Ben Bernanke a annoncé qu'il était prêt à prendre des mesures supplémentaires pour soutenir l'économie. Le CAC 40 a perdu 2,61% à 2850,55 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 2,53%. A Francfort, Deutsche Bank a plongé de 4,02%à 24,71 euros aujourd'hui après l'annonce de l'abandon de ses objectifs 2011. Le groupe bancaire allemand, qui visait un bénéfice imposable de 10 milliards d'euros sur l'exercice en cours, estime désormais que ce chiffre n'est plus atteignable. Deutsche Bank anticipe toutefois un bénéfice au troisième trimestre et un niveau de résultat " consistant " sur l'ensemble de l'année. A Bruxelles, c'est Dexia qui s'est effondré de 22,46% à 1,008 euro après une réunion de son conseil d'administration. Dans le courant de la matinée, la baisse a atteint plus de 37%, le titre atteignant alors un plus bas historique de 0,81 euro. Le groupe prévoit de nouvelles cessions et alliances visant à résoudre ses problèmes structurels. La banque franco-belge a évoqué l'ouverture de " nouvelles perspectives de développement ". Contre la tendance, Groupe Gorgé a bondi de 9,30% à 6,70 euros après la signature de la plus importante commande jamais enregistrée par le groupe dans le Nucléaire. Ce contrat de 30 millions d'euros (soit un an de chiffre d'affaires du pôle Protection en Milieux Nucléaires) implique la fourniture de la totalité des portes spéciales des EPR chinois Taishan 1 & 2.

Les chiffres macroéconomiques

En août 2011 par rapport à juillet 2011, l'indice des prix à la production industrielle a diminué de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l'UE27. En juillet, les prix avaient augmenté respectivement de 0,5% et 0,4%. En août 2011 comparé à août 2010, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 5,9% dans la zone euro et de 6,7% dans l'UE27. Les commandes à l'industrie ont baissé de 0,2% aux Etats-Unis en août là où les investisseurs attendaient un chiffre inchangé. En juillet, elles avaient progressé de 2% (chiffre révisé de 2,4%). A 17h40, l'euro cote 1,3289 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. FTB/MAF/5