TECHNICOLOR souhaite accroître sa flexibilité stratégique

06/10/2011 - 09:45 - Option Finance

(AOF) - Technicolor a annoncé avoir soumis à ses créanciers des modifications sur ses contrats de crédit afin d'accroître sa flexibilité stratégique. Le spécialiste des technologies de l'image souhaite en effet pouvoir participer à la consolidation en cours dans les secteurs du Media et Entertainment. Les modifications demandées portent principalement sur sa capacité à réaliser des joint-ventures ou à procéder à des opérations de cessions et acquisitions. En revanche, elle n'affecte ni les covenants financiers, ni les principaux termes et conditions de la dette de Technicolor, dans la mesure où la société estime opérer efficacement dans la limite de ses covenants actuels. " Les changements proposés exigent l'accord de la majorité des créanciers de Technicolor. Ce processus devrait aboutir d'ici la fin du mois d'octobre ", a précisé le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ex-Thomson, le groupe de technologie pour les médias a pris le nom de Technicolor en février 2010. Ce nom est à l'origine une marque de grande notoriété, qui appartient au groupe depuis début 2001 ; - Ce changement de nom a crédibilisé, selon les analystes, la stratégie du groupe français articulée autour des services aux créateurs de contenu ; - Au-delà de ce changement de nom, le groupe connaît un nouveau démarrage avec la conclusion, fin mai 2010, du processus de restructuration de son bilan. Après avoir frôlé la faillite en 2009, Technicolor est revenu dans le vert au premier semestre 2010 ; - Le groupe bénéficie d'un profil diversifié suite à son repositionnement sur l'ensemble de la chaîne de l'image, au travers notamment de services aux créateurs de contenus et diffuseurs (studios de cinéma, diffuseurs de chaînes de télévisions, opérateurs télécoms...) ; - Le groupe bénéficie d'un des premiers portefeuilles de brevets au monde et d'une expertise technologique reconnue dans son domaine ; - Technicolor a gagné de nouveaux clients, comme l'américain Verizon et l'opérateur O2, filiale britannique de Telefonica. L'année 2011 devrait donc connaître une croissance des volumes soutenue grâce à ces contrats. La croissance devrait se poursuivre en 2012 avec le retour de France Telecom : Technicolor aurait remporté l'appel d'offres pour la prochaine Box d'Orange ; - Le groupe a engagé la cession des actifs non stratégiques, notamment une partie de sa filiale Grass Valley ; - S&P a relevé fin mars la note de Technicolor à B- (vs CCC+). Cette amélioration du rating devrait permettre à terme de refinancer la dette à un prix compétitif.

Les points faibles de la valeur

- Le changement de stratégie ne se matérialise que progressivement dans les cours de Bourse. A mi-mars, la valeur était encore en baisse de 40% sur un an. Mais elle affiche un rebond de 40% sur le premier trimestre ; - Il s'avère difficile d'anticiper le rythme de déploiement de la révolution numérique ainsi que le modèle gagnant sur lequel elle va déboucher, ce qui crée un manque de visibilité sur le dossier ; - Les spécialistes s'interrogent sur la capacité du groupe à renouveler son portefeuille de brevets et à développer ses propres innovations en dehors des opérations de croissance externe ; - La situation au Japon, avec la paralysie de nombreuses chaînes de production, notamment de composants électroniques suite au tsunami, pourrait venir peser sur l'activité de Technicolor.

Comment suivre la valeur

- Technicolor est une valeur de " restructuration " ; - Le groupe a procédé mi-juillet 2010 à un regroupement d'actions permettant à la valeur de dépasser le seuil psychologique de 1 euro et donc de sortir de la catégorie des penny stocks ; - Le plan de restructuration financière vise à restaurer une structure d'actionnariat varié et stable ; - Le titre est considéré comme une valeur dollar, du fait de sa forte exposition à l'Amérique du Nord (environ 40% des ventes). Il est également sensible à la conjoncture américaine et plus généralement au moral des ménages.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Le succès des tablettes tactiles ne se dément pas. Fin août 2011, l'iPad d'Apple s'était vendu à 30 millions d'exemplaires en un peu plus d'un an à travers le monde. En 2011, les ventes pourraient atteindre 44 millions. Globalement, en dépit de ventes plutôt décevantes au premier trimestre 2011, avec 7,2 millions d'unités (-28% par rapport au dernier trimestre 2010), le cabinet IDC a relevé ses estimations pour 2011. Il prévoit désormais que 53,5 millions de tablettes devraient être commercialisées dans le monde, contre une prévision initiale de 50,4 millions. Les acteurs ne s'y trompent pas et multiplient les lancements dans ce domaine. Durant l'IFA de Berlin, le Salon européen de l'électronique grand public qui a ouvert ses portes début septembre, les tablettes ont dominé les annonces. Sony a dévoilé ses premières tablettes tactiles, la S et la P. Samsung et Toshiba ont présenté de nouveaux modèles. Le constructeur informatique taïwanais Asus investit ce segment avec réussite grâce au positionnement accessible de l'EePad Transformer. FTB/ACT/